Face aux accusations d’analyse “caricaturale et grossière”, TF1, M6, Canal+ et Altice répondent à France Télévisions

Face aux accusations d’analyse “caricaturale et grossière”, TF1, M6, Canal+ et Altice répondent à France Télévisions

L’Association des chaînes privées regroupant ces acteurs de l’audiovisuel privé persiste et signe face à la première réponse de la présidente de France Télévisions.

Un conflit par déclarations interposées. Après un premier courrier envoyé par l’association a Elisabeth Borne visant à dénoncer des avantages dont bénéficierait le groupe France Télévisions, sa présidente Delphine Ernotte a répondu en accusant les chaînes privées d’avoir avancé des “chiffres tronqués“. Allant plus loin, elle citait des “exemples fallacieux” et balayait l’opposition de l’ACP en la qualifiant d’une analyse “caricaturale et grossière“.

Il n’en fallait pas plus pour que TF1 et consorts rétorquent dans un communiqué commun, assumant les analyses et éléments chiffrés envoyés dans ce courrier, “en particulier sur la programmation généraliste et peu différenciante de France 2“.  Elle indique s’être appuyée sur des “éléments essentiellement tirés du rapport de l’ARCOM, lui-même nourri de données fournies par France Télévisions“.

Les déclarations de la présidente du groupe de l’audiovisuel public n’ont donc pas changé la dénonciation de l’ACP “d’avantages compétitifs” dont bénéficie France Télévisions. Elle considère par ailleurs que ceux-ci “interrogent sur la clarté de ses missions et de son financement”, affirmant par ailleurs que les chaînes publiques doivent se soumettre à “des obligations de diffusion par chaîne, comme leurs concurrentes privées, afin de rétablir un contexte de compétition équilibrée et équitable”.

Ils réclament ainsi, entre autres, une réaffirmation de la réglementation autour de la diffusion de publicités sur les chaînes afin qu’elles “ne puissent être contournées“. L’ACP précise cependant dans son communiqué qu’elle « soutient sans ambiguïté le rôle du service public de la télévision ainsi que son niveau de financement actuel » mais attendent une vraie clarification des règles du jeu. Ces propositions ont pour ambition, selon les chaînes privées, de « conforter le rôle important de l’investissement public comme privé dans la création française », l’objectif étant d’atteindre un marché oùchacun peut remplir au mieux ses missions dans un cadre de concurrence équilibrée” dans une démarche de “nourrir le débat public actuel autour du rôle et des missions du service public de la télévision“.

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox