Face aux risques de coupures d’électricité, l’Union Européenne appelée à protéger les réseaux mobiles

Face aux risques de coupures d’électricité, l’Union Européenne appelée à protéger les réseaux mobiles

Tout le monde craint les coupures de courant cet hiver, les opérateurs ne font pas exception. Si des négociations sont en cours dans l’Hexagone, la question est également portée au niveau européen par les opérateurs et les services d’appels d’urgence.

Si un délestage a lieu, comment joindre ses amis ou pire, appeler à l’aide ? C’est une question qui préoccupe actuellement les opérateurs de téléphonies et les gestionnaires de services d’urgence qui en appellent à l’Union Européenne pour protéger les réseaux de télécommunications.

Dans une lettre conjointe adressée à Bruxelles, l’EENA qui rassemble plus de 1500 représentants services d’appels d’urgence de 80 pays et l’ETNO regroupant de nombreux opérateurs européens dont Altice (SFR) et Orange alertent sur les risques. « Si les réseaux de télécommunications devaient faire l’objet de coupures planifiées, les citoyens risqueraient de ne pas avoir accès aux services de communication pendant la durée de la coupure, y compris les communications d’urgence” peut-on lire dans le courrier dévoilé par Reuters.

Si la plupart des centres d’appels reliant les appels d’urgence sont déjà désignés comme des infrastructures critiques et donc protégés contre les pannes de courant, les infrastructures permettant de passer des appels ne le sont pas dans certains pays. “Nous craignons que les réseaux de télécommunications n’aient pas été placés sur des listes de secteurs prioritaires“, déclarent les deux organisations, demandant à la Commission européenne de travailler avec les États membres afin d’assurer l’approvisionnement en énergie des réseaux en cas de rationnement de l’électricité pour permettre aux citoyens d’accéder aux services d’urgence.

Les opérateurs et les numéros d’urgence rappellent également que toute solution de secours pour maintenir les réseaux en place sont coûteuses et surtout fragiles. “D’après notre expérience, les batteries et les générateurs diesel placés dans les stations de base mobiles sont une cible facile pour le vandalisme et le vol, et les coûts de maintenance sont élevés. L’extension de l’approvisionnement actuel limité en énergie de secours des réseaux de télécommunication n’est pas une option, car non seulement cela serait extrêmement coûteux, mais aussi une telle extension prendrait des années“, indique le courrier, rejoignant les propos récents de la directrice générale d’Orange.  L’Europe dispose de près d’un demi-million de pylônes pour son réseau mobile.

 

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox