Quand les ondes de Free Mobile franchissent les frontières belges, cela pose problème à certains

Quand les ondes de Free Mobile franchissent les frontières belges, cela pose problème à certains

Une situation insolite juridiquement. Une future antenne 5G Free Mobile sème la zizanie en Belgique. L’emplacement choisi est jugé, par des opposants, trop proche des habitations et d’une crèche situées de l’autre côté de la frontière.

Quand les ondes sont censées s’arrêter à la frontière… Direction la commune de Wannehain dans le Nord de la France où Free Mobile prévoit d’implanter une antenne 5G de 31 mètres de haut au bord d’une ligne TGV loin des premières habitations. Si rien ne semblait à première vue pouvoir mettre des bâtons dans les roues de l’opérateur, les apparences sont parfois trompeuses, surtout quant les anti-ondes passent par là.

Assez rare pour le noter, ce pylône pose aujourd’hui problème à quelques encablures, plus précisément dans le village d’Esplechin. Situé en Belgique, cette section de la ville de Tournai, voit aujourd’hui d’un mauvais oeil les ondes émises par cette future installation, puisque ce projet est localisé à seulement 50 mètres de certaines maisons et d’une crèche à 300 mètres de là. Les responsables de cette structure se sont d’abord opposés à l’opérateur en interpellant les responsables politiques des deux côtés de la frontière, soutenu par le maire de Wannehain qui a diffusée la pétition d’anti-ondes belges dans la commune française. En Belgique, “une loi du parlement wallon prévoit qu’une pétition signée par au moins 1000 personnes de plus de 16 ans domiciliées en Wallonie doit être examinée en session parlementaire”, explique dans ses lignes La Voix du Nord. 

Reste à savoir si une action en justice serait menée en Belgique alors que Free Mobile a déjà remporté une bataille en France. Bien décidé à implanter son équipement dans la commune de Wannehain, l’opérateur de Xavier Niel a déjà dû faire au maire fin 2021, alors opposé à son installation au nom du principe de précaution, tout en soulignant l’avis défavorable de l’architecte des Bâtiments de France, lequel indiquait un impact visuel dans un lieu classé.

Free a ainsi porté l’affaire devant la justice administrative en contestant la non-délivrance de l’arrêté de déclaration préalable de travaux. Le telco estimait que son équipement s’intégrerait sans mal dans le paysage et notait que l’implantation resterait éloignée des écoles et habitations. La justice a finalement tranché en faveur de l’opérateur et condamné la commune à lui verser 600 euros.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox