06/12
Vivendi : la joint-venture entre Canal + et Telecom Italia prend forme
Le groupe audiovisuel français Canal +, filiale de Vivendi a proposé à Telecom Italia fin juillet de créer une société commune en vue du lancement d’une version italienne de Canal +. La première mouture des termes du contrat apporte quelques précisions quant à la répartition des rôles entre Vivendi et Telecom Italia.
Après les déboires avec la famille Berlusconi sur l’affaire mediaset, le projet de Vivendi de développer une offre de télévision payante italienne avait du plomb dans l’aile. Un accord avec l’autorité italienne de tutelle des communications pourrait amener Vivendi à transférer les actions de Mediaset au-delà du seuil de 10% (le groupe possède 28,8% de Mediaset) dans un "blind trust" affirme une source à Reuters. Mais quand une porte se ferme il n’y a qu’à passer par la fenêtre.
Selon un document que s’est procuré le quotidien italien Corriere della Sera l’alliance entre Canal + et Telecom Italia se précise. Il s’agit d’un “term sheet” qui n’a pas encore été présenté à l’opérateur italien et qui synthétise les principaux termes du contrat. Il est daté du 17 aout et signé par Arnaud de Puyfontaine (Président Exécutif de Telecom Italia, Président du Directoire de Vivendi et membre du conseil de surveillance du groupe Canal +).
Le premier support de négociation donne un rôle stratégique à Telecom Italia aussi bien du point de vue de la gouvernance que du point de vu financier. L’opérateur italien aura 80% du capital contre 20% pour le groupe Canal +. Dans ce document les investissements se répartissent sur cette même logique ils pourraient s’élever à près de 100 millions d’euros dont 80 venant de Telecom Italia. En ce qui concerne la gouvernance Telecom Italia pourra nommer le président, le directeur général et le directeur financier. Le groupe Canal + lui nommera le responsable des contenus. Si cet accord est validé par le comité de contrôle de Telecom Italia, la joint venture permettra donc à Vivendi d’investir le marché italien de la télévision payante.
source : Corriere della Sera