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Le mariage Orange-Bouygues Télécom serait très bénéfique pour Free, estiment analystes et experts
Avec les négociations en cours entre Orange et Bouygues en vue du rachat de la filiale télécom de ce dernier, les projections vont bon train quant aux actifs que pourraient récupérer Free. « Free Mobile pourrait être le grand gagnant d’un accord entre Orange et Bouygues » estime ainsi l’AFP au travers d’un article dans lequel plusieurs spécialistes des télécoms apportent leurs analyses.
Stéphane Dubreuil, président de Stallych Consulting, explique ainsi à l’AFP : "Iliad a clairement le choix du roi, ils décident si le +deal+ peut se faire ou non. Qu’ils refusent de racheter certains actifs et c’est l’ensemble de l’accord qui tombe à l’eau ».
Et Xavier Niel pourrait ne pas mettre autant d’argent qu’auparavant pour racheter les actifs de Bouygues Télécom. En juin dernier, lorsque Patrick Drahi avait souhaité racheter Bouygues Télécom, "On avait alors parlé de 1,8 milliard d’euros" qui auraient pu être payés par Iliad "pour le réseau et les fréquences". Or, depuis, Free a nettement développé son réseau mobile, il dépasse même SFR en nombre de sites 4G, et a donc moins besoin des réseaux et fréquences et Bouygues. "Free a accéléré sur son réseau, ils ont beaucoup investi. Dans la situation, je pense donc que si Xavier Niel achète (le réseau de Bouygues Telecom, NDLR), ce sera à un prix particulièrement bas" estime ainsi Stéphane Dubreuil
Interrogé par l’AFP, Sylvain Chevallier, spécialiste des télécoms et associé chez BearingPoint, estime pour sa part que si Free rachetait ce réseau "ce serait environ deux ans de gagnés sur la 4G, sans doute plus sur la 3G, pour laquelle ils sont bien plus en retard. Et puis cela leur permettrait d’arrêter le contrat d’itinérance avec Orange, ce qui compenserait une partie de la somme investie pour récupérer le réseau de Bouygues Telecom"
Et pour récupérer le réseau et des fréquences de Bouygues Télécom, au meilleur prix, Xavier Niel possède également un autre atout qu’il pourrait utiliser. Le fondateur de Free dispose en effet de 15% de Télécom Italia, un opérateur qui intéresse Orange, et qui pourrait donc faire partie du deal. "Orange, tout comme Deutsche Telekom et Telefonica, veulent devenir les trois gros opérateurs paneuropéens et il est de notoriété publique qu’Orange vise un opérateur historique, Telecom Italia, ou KPN aux Pays-Bas. M. Niel le sait et son entrée en Italie n’est pas anodine", a déclaré un expert anonyme cité par l’AFP. Mais pour Stéphane Dubreuil, "Telecom Italia pourrait être une monnaie d’échange intéressante mais il n’est même pas certain que Xavier Niel en ait vraiment besoin, tant il est en position de force pour faire valider ou capoter un éventuel accord"
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox
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