14/12
Le haut débit fixe via la technologie Wimax est un échec
C’était censé être l’alternative à l’ADSL dans les campagnes bénéficiant via cette technologie du haut débit fixe. La technologie d’accès au haut débit par radio sur la fréquence 3.5GHz ne rencontre pas le succès attendu.
Pire, le peu de souscripteurs est mécontent comme dans le Lot-et-Garonne, où les déçus du Wimax se sont même regroupés autour d’une pétition publiée par la Dépêche du Midi et que vous pouvez retrouver sur ce lien :
"Comme nous et beaucoup d’autres abonnés, vous n’êtes pas satisfait du service rendu de votre FAI et avez de nombreux reproches à lui faire parmi lesquels : un débit très souvent inférieur à celui stipulé dans votre contrat, et extrêmement irrégulier allant parfois à la coupure totale, une téléphonie de mauvaise qualité (voix hachée après quelques minutes de conversation, déconnexions intempestives), une hotline peu efficace et des délais d’intervention très longs, aucun dépannage sur les faisceaux et les antennes le week-end, un tarif finalement trop élevé par rapport au service effectivement rendu…"
Pour Bolloré Télécom, opérateur disposant de licences Wimax, c’est également la soupe à la grimace. En 2006, ce dernier avait déboursé 78 millions d’euros pour l’achat de 12 licences régionales. Pour le moment, la technologie ne ramène à Bolloré Télécom que des pertes sèches pour l’opérateur qui promettait d’investir près d’un milliard d’euros. Pour le moment seules quelques dizaines de sites ont été installées. Bolloré Télécom ne respecte pas ses obligations de couverture.
En 2012 l’ARCEP avait d’ailleurs réajusté ses obligations à la baisse, contraignant Bolloré Télécom à la mise en place de 1200 sites d’ici la fin de cette année et 5450 d’ici la fin 2017. Un objectif qui ne sera probablement pas tenu.
Bolloré Télécom se retrouve en effet confronté à un autre problème. Les équipementiers se sont complètement désintéressé de la technologie, notamment Alcatel Lucent, en charge de la mise en place du réseau de Bolloré Télécom depuis 2007.
D’ici 2016, la mise en place du plan "neutralité technologique" permettra aux opérateurs de disposer de plus de souplesses avec les fréquences radio qu’ils détiennent, le Wimax ou tout du moins l’utilisation de la bande 3,5 GHz pourrait bien avoir une deuxième jeunesse à partir de cette date. En attendant, il faudra faire avec, ou plutôt sans…
Source : La lettre A