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Base en vente : pour Orange, la Belgique n’a pas la place pour plus de deux opérateurs
Pour Orange, il y a toujours trop d’opérateurs dans les pays où il est présent. En France, marché à quatre opérateurs, Stéphane Richard se plaint depuis maintenant trois ans que c’est un marché pour trois opérateurs.
En Belgique, avec les rumeurs de mise en vente du troisième opérateur Base par KPN, c’est Gervais Pelissier, directeur général délégué chargé des opérations en Europe chez Orange qui s’y colle :
"Notre sentiment est qu’il n’y a pas la place pour plus de deux infrastructures mobiles dans le pays ce qui veut dire qu’à terme, soit il y a une recombinaison entre les acteurs soit il y aura du partage de réseau."
Une fois ce constat à peine surprenant, venant du propriétaire à 51 % de Mobistar, n°2 du mobile en Belgique, on se doute que les dirigeants d’Orange ont une idée derrière la tête. Orange serait très intéressé par les actifs de Base en vue de faire jeu égal avec Belgacom, le leader du marché :
"Sur le papier c’est une idée intéressante mais qui ne nous semble pas simple à mettre en oeuvre."
Autre intérêt d’Orange à ne pas voir Base être racheté par un concurrent, les profils de certains candidats. Orange pourrait craindre l’arrivée d’un Free sur un marché où les marges sont encore assez conséquentes, mais également redouter le positionnement de l’opérateur Telenet, en itinérance jusque 2017 sur le réseau de Mobistar.
Orange craint ainsi que Telenet ne feigne de racheter Base pour renégocier son contrat d’itinérance avec Mobistar, "un important contrat" qu’Orange souhaite maintenir.
Dans tous les cas, Orange tend la main au futur prétendant au rachat de Base : "je ne sais pas si Base sera vendu mais notre sentiment est que celui qui rachètera Base ne pourra réussir à créer de la valeur sauf s’il est en synergie avec Mobistar. Cela veut dire faire du partage de réseau avec nous."
Tout le monde l’aura bien compris, même si KPN, actuel propriétaire de Base n’a pas invité le propriétaire de Mobistar à la table des négociations, Orange veut malgré tout en être.
Source : Reuters