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FTTH : Pour Bruno Lasserre, un des engagements va “obliger Numericable à négocier avec Orange”
L’Autorité de la Concurrence ayant autorisé le rachat de SFR par Numericable, puis le rachat de Virgin Mobile, Bruno Lasserre, président de l’Autorité revient dans une interview de l’ARCEP sur les missions et fonctions de sa structure.
"Je ne suis pas adepte du meccano, je n’ai aucune vision préalable ni pensée unique. La qualité de la concurrence ne vient pas d’un nombre idéal d’acteurs, ni d’un chiffre magique, mais des incitations qui seront maintenues entre les opérateurs pour qu’ils puissent continuer à se faire une concurrence non seulement en termes de prix, mais aussi en qualité et en innovation ".
Pour lui, c’est à chaque fois la même méthode qui est employé lorsqu’un cas de fusion acquisition s’avère complexe. L’autorité publie alors un état des lieux du marché avec une série de préconisations. Elle interroge ensuite, concurrents fournisseurs et clients pour recueillir les opinions des différents acteurs du marché. Il estime également comme important "le point de vue des régulateurs sectoriels" qui seront nécessairement consultés avec attention.
"Dans l’affaire Numericable-SFR, nous avons consulté le CSA et l’ARCEP sur leurs avis mais également sur les remèdes que nous proposions."
A l’ère de la demande de plus en plus forte des offres quadruple play, Bruno Lasserre estime qu’il est "important d’avoir des opérateurs puissants qui puissent répondre à cette demande."
Pour lui, cette opération de convergence peut "stimuler la concurrence sur le long terme mais elle peut aussi la freiner, l’endommager à court termes si nous n’avions pas proposé les remèdes adéquats."
La président de l’Autorité de la Concurrence ne souhaitait pas que Nurméricable puisse disposer d’un avantage trop important. De même, Bruno Lasserre ne souhaitait pas que cette opération "ne désincite , ni ne freine le déploiement des réseaux en fibre optique."
Bruno Lasserre annonce également qu’un "délai s’ouvre pour obliger Numericable à négocier de bonne foi l’échange des zones. Ils devront se répartir les zones, ils auront un délais stricte au bout duquel, si la négociation de bonne foi n’a pas abouti, les exclusivités qui protégeaient SFR tomberont."
Pour retrouver l’interview dans son intégralité, cliquez sur la photo ci-dessous :