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5G : l’Europe ne doit pas rater le coche, “35 milliards d’euros d’investissements” à prévoir pour la France
Le constat est clair, si l’Europe était en avance sur les réseaux 2G et 3G mais se retrouve en retard sur ses concurrents asiatiques sur les réseaux 4G. Axelle Lemaire secrétaire d’Etat au Numérique est bien consciente du retard à rattraper : "la décennie passée a été perdue pour le numérique." A l’heure ou la 4G+ se déploie seulement dans certains villes de France, la 5G est d’ores et déjà attendue pour 2020 en Asie. Des tests grandeur nature sont même annoncés pour la coupe du monde 2018.
Si en Asie, certains équipementiers comme Huawei sont déjà sur le coup, la pression est sur l’Europe qui ne veut pas se louper.
Pour Michel Combes, PDG d’Alcatel Lucent, l’enjeu de la 5G est majeur "la question est de savoir si l’Europe peut s’imposer face à une Asie de plus en plus agressive."
A l’heure ou "la crise" coupe drastiquement les budgets, le directeur des affaires institutionnelles de Qualcomm pour la zone Europe estime que pour que l’Europe soit 1ere sur la 5G, il "faudrait créer les bases et un cadre réglementaire qui permette d’accélérer dans les réseaux et la R&D et qui encourage donc les investissements." Ces derniers représenteraient des "centaines de milliards d’euros."
La Commission Européenne fraichement élue aura un rôle à jouer et le commissaire au Numérique aura des dossiers importants à résoudre pour ne pas rester bloquer sur un problème réglementaire. "Nous avons besoin d’un commission forte pour pouvoir mener la bataille technologique" reprend Michel Combes.
Du côté d’Orange, un des plus grand opérateur d’Europe on estime qu’il faudra une réglementation modérée pour ne pas freiner les investissements. En revanche Pierre Louette, secrétaire général d’Orange plaide pour "un vrai marché unique européen."
Outre les enjeux concurrentiel entre l’Asie, l’Amérique du Nord et l’Europe, le développement de la 5G aura pour but d’éviter une pénurie et une saturation des réseaux à l’heure du "tout connecté". Pour François Barrault, président de l’Idate, "nous avons calculé que pour absorber la croissance du trafic de données mobiles d’ici 2020, 35 milliards d’euros d’investissements seront nécessaires" pour le seul chantier de la France, tout réseaux confondus.
Source : Les Echos, Satellifax