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Pour Thomas Reynaud, c’est le “manque de moyens” qui a poussé Free à l’innovation
Thomas Reynaud, directeur financier d’Iliad livre, dans le magazine Décideurs quelques secrets sur la recette du succès de Free.
Pour lui, "l’équation sur laquelle repose notre business modèle est relativement simple : innovation, internalisation et gestion rigoureuse."
Il revient ainsi sur la genèse du groupe Iliad qui s’est "construit sur une discipline financière stricte adossée à un management visionnaire insufflé par Xavier Niel." Cette vision, imposée par le fondateur de Free et actionnaire majoritaire du groupe, repose ainsi sur "des offres simples à des prix attractifs, une marque forte et des investissement majeurs dans nos réseaux."
Il estime ainsi que ce sont "paradoxalement le manque de moyens et la différence de taille par rapport à nos concurrents, qui nous ont poussé à jouer la carte de l’innovation". Pour lui, Iliad n’a eu de cesse "de concevoir des solutions disruptives" comme "d’avoir démocratisé le triple-play et tous les services associés", du développement de "certains équipements de réseau comme les DSLAM ou Femtocells", ou encore "d’avoir été le premier opérateur à proposer la VOIP et l’IPTV dans ses forfaits à un prix défiant toute concurrence".
C’est même "l’internalisation des savoir-faire et des compétences" comme la relation abonné, la R&D ou encore le système d’information qui, selon lui, a permis à Free d’avoir "une longueur d’avance par rapports à nos concurrents qui sous-traitent ces fonctions."
Il annonce ainsi qu’Iliad est en avance sur ses objectifs en passant "la barre des quatre milliards de chiffres d’affaires" en 2014, soit, "un quasi doublement de taille depuis 2011" tout en rappelant que, pour son groupe, "les innovations n’ont de sens que si elles sont rendues accessibles au plus grand nombre."