11/12
Free soutient Hopus et le modèle de la terminaison d’appel data
Cette start-up française tente de s’imposer dans le domaine de l’interconnexion Ip, au milieu de ces acteurs qui facilitent l’échange de données entre un fournisseur de contenus et un opérateur télécom.
Jusqu’à présent plusieurs modèles économiques existent : le peering direct (accords directs entre le FAI et le fournisseurs de contenus), le recours à des opérateurs de transit IP (Cogent..) ou l’utilisation des points d’échanges Internet (GIX comme France IX)
Hopus de son côté veut devenir un nouveau type d’intermédiaire prônant un nouveau système déjà appliqué à la téléphonie fixe et mobile, un concept de terminaison d’appel data : "celui qui reçoit et achemine des flux sur son réseau perçoit une rémunération, afin que le trafic circule bien. Celui qui émet paie le juste prix pour que son trafic s’écoule dans les meilleures conditions."
Ce système serait bénéfique pour la neutralité du net et l’égalité entre les acteurs alors que de nombreux géants d’internet comme Google, Apple, Netflix passent en direct pour négocier leur accord de Peering.
Pour Benoît Picaud, co-fondateur de la start-up et interrogé par nos confrères d’Itespresso, si Orange, SFR et Bouygues Télécom ont tout de suite été séduit par ce système, Free était plus réticent :
"Free avait pris une "position conservatrice" au départ considérant qu’Hopus devait d’abord faire ses preuves. Ce FAI nous soutient massivement désormais. Il est devenu l’un des plus gros membres connectés."
Quant aux liens avec Orange, le co-fondateur de Hopus se targue d’être "significatif pour le trafic d’Orange en apparaissant sur leur graphe de monitoring."
Hopus est déjà parti à la conquête de l’Europe avec des tests menés auprès de Swisscom, Deutsche Telekom ou encore 02, la filiale de Telefonica.