13/12
Fréquences mobiles : un rapport préconise l’utilisation de la bande 700 Mhz dans toute l’Europe d’ici 2020
Mission lancée en janvier par Neelie Kroes et Confiée à Pascal Lamy, ancien directeur général de l’OMC et ex membre de la commission européenne, ce dernier a présenté hier ses propositions pour mieux répartir les bandes de fréquences à l’échelle européenne.
L’objectif pour Pascal Lamy était une "mission de maintien de paix entre deux communautés" qui se battent pour conserver ou obtenir de nouvelles fréquences : les télécoms et l’audiovisuel. il s’agissait surtout de définir une trajectoire permettant "de généraliser le haut débit et d’assurer un avenir stable et prévisible à la radiodiffusion hertzienne tout en laissant aux états membres qui le désirent la possibilité de progresser plus rapidement."
Au centre de cette question figure notamment l’avenir de la bande 700 MHz utilisée actuellement pour la TNT en France et qui devrait être une des bases de l’utilisation des fréquences pour la 5G dans la téléphonie mobile ou un complément de spectre 4G. En France, le gouvernement espère notamment pouvoir remettre cette bande aux enchères d’ici 2016.
Pour Pascal Lamy c’est une "formule 2020-2030-2025" qui est proposé, "un processus en trois étapes accompagné de perspectives précises".
Il estime ainsi que la bande des 700 MHz devrait être totalement affectée au haut débit dans toute l’Europe d’ici à 2020 avec une tolérance de 2 ans.
En revanche l’ensemble des fréquences inférieures à 700 MHz soit la bande 470-694 MHz devrait être conservé pour les services de radiodiffusion jusqu’en 2030. Le rapport préconise ainsi qu’en 2015 lors de la conférence mondiale des radiocommunications de 2015, l’Europe se doit de rejeter toute réattribution d’une bande inférieur à 700 MHz pour des services mobiles.
Le rapport préconise également que soit réalisé d’ici à 2025 un bilan de l’utilisation du spectre UHF en tenant compte des évolutions technologiques, de la demande des consommateurs et du déploiement de la fibre optique. Il estime ainsi que dans la fourchette de 400 MHz à 6GHz certaines fréquences sont inexploitées et souligne que 6 Etats Membres ne sont pas encore passé au haut débit sur la bande des 800 MHz.
Enfin, Pascal Lamy estime qu’a terme il ne sera possible de répondre à la demande croissante de fréquences que par une utilisation "plus rationnelle", en partageant davantage le spectre en les utilisateurs et en investissant dans des technologies plus performantes.
Source : La Correspondance Economique