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Netflix : “nous discutons avec Orange, SFR ou Free. Tout dépendra des conditions financières”
Dans un interview accordée à Télérama, Reed Hastings PDG de Netflix revient sur l’arrivée imminente de Netflix en France le 15 septembre prochain.
Pour lui, la décision d’attaquer le marché français a été prise fin 2013 : "l’Internet haut débit (ADSL), qui est le mode principal de diffusion de Netflix, est très développé chez vous."
Face aux rumeurs d’arrivée sur la box des opérateurs en France, Reed Hastings annonce être en discussions "avec Orange, SFR ou Free" et que "tout dépendra des conditions financières." Bouygues Télécom n’est pas cité, la concurrence avec MyTF1VOD y est sans doute pour quelque chose. Numéricable également n’est pas annoncé dans la liste des opérateurs en discussion avec Netflix. Du côté d’Orange en revanche, Stéphane Richard annonçait fin juillet qu’il n’y aurait pas de deal entre Netflix et l’opérateur.
Pour le patron de Netflix le succès du débarquement en France, "ne dépend pas d’un deal avec un opérateur. Aux Etats-Unis, nous avons signé notre premier accord il y a quelques mois seulement. Ailleurs, nous ne sommes sur aucune box."
Pour le PDG du géant américain de vidéo à la demande, la télévision linéaire c’est bientôt fini : "La télévision linéaire va encore durer un peu grâce au sport, dont la fin n’est jamais écrite. Mais elle aura disparu dans vingt ans, car tout cela sera disponible sur internet."
Pour lui, le mode de consommation des contenus audiovisuels par les Français est entrain de changer : "aujourd’hui, tout le monde veut tout, partout, tout le temps, et sur tous les écrans (télé, ordinateurs, mobiles, tablettes…). Les gens désirent aussi que ce soit facile d’accès et d’utilisation : on doit tout voir en un clic. Et sans publicité."
Si ses concurrents grincent pour le moment des dents concernant son arrivée prochaine, le patron de Netflix estime de son côté que Netflix représentera une "offre complémentaire des offres existantes" et que "cette concurrence sera très positive pour le consommateur français." Reed Hastings voit d’ailleurs en Canal+ son grand rival :
"Nous sommes comme deux entraîneurs de football : sur le terrain, on veut gagner ; en dehors, on peut être de grands amis. |…] Nous faisons déjà beaucoup d’affaires avec eux. Nous diffusons leurs séries aux Etats-Unis, ils achètent les nôtres, comme House of Cards, pour la France. Nos relations sont très directes."