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Freedom Pop aura plus de mal à s’implanter en France qu’en Belgique
La semaine dernière, BFM Business annonçait l’arrivée de l’américain Freedom Pop sur les marchés Européens et en particulier en France L’opérateur virtuel américain qui propose de l’autre côté de l’Atlantique un forfait gratuit incluant, 500 Mo de Data internet, 200 minutes d’appels et les SMS illimités, s’attaquera d’abord au marché Belge en utilisant le réseau 4G de l’opérateur Base.
Mais pour le moment rien n’est fait, sollicité par 01Net, Freedom Pop a répondu qu’il n’avait "aucun détail à propos d’une date exacte de lancement au Royaume-Uni, en Allemagne, France et Espagne".
Pour Sofie Bockaert, responsable de la communication chez l’opérateur qui accueillera l’américain en Belgique. l’opérateur est "dans une phase d’analyse" mais elle estime que "Freedom Pop n’a rien décidé sur les contours de sa future offre."
Si pour Estelle Huyndt, consultante en télécommunications, "la Belgique est une plateforme idéale de lancement" grace à sa population dense et un taux de pénétration du mobile fort, du côté de la France les choses s’avèrent plus compliquées.
La concurrence de Free et ses forfaits maintenant une pression fort sur les prix, la présence de nombreuses marques low-cost et de nombreux MVNO conduit Estelle Huyndt à douter du succès de Freedom Pop en France : "avec son approche basée sur une application à télécharger préalablement, il vise surtout les geek, pas la clientèle classique."
Autre obstacle : la couverture 4G. Le MVNO américain utilise internet pour l’ensemble de ses services à la manière d’un opérateur OTT, il fait passer la voix , les SMS et la Data par la 4G qui offre des capacités suffisantes pour l’utilisation de l’ensemble de ces services.
En France les réseaux 4G sont encore en construction et Bouygues, opérateur ayant, selon l’ARCEP, couvert la plus grande surface du territoire, n’en couvre que 22 %. S’il voulait s’implanter en France, Freedom Pop ne pourra pas seulement signer un contrat MVNO sur de la 4G, il devra également souscrire un contrat 3G, augmentant ses coûts d’exploitation.
Ces derniers étant dans une grande période d’investissement dans leur réseaux fixe et mobile, à part Free dont le réseau reste en construction en 3G comme en 4G, il est peu probable que SFR, Bouygues ou Orange ne laisse exploiter facilement et de manière attractive leur réseau. Déjà en colère contre l’arrivée de Free Mobile et ses pratiques tarifaires, ces opérateurs ne vont pas voir d’un bon oeil l’arrivée d’un MVNO qui promet d’intensifier la guerre des prix. Il espère néanmoins proposer une offre "50 % plus intéressante que celle de Free Mobile". Il espère augmenter sa rentabilité par la vente d’options premium. Aux Etats-Unis, il est question de 20 € le Go supplémentaire. L’opérateur américain mise aussi beaucoup sur la vente de smartphones pour être rentable.
Source : 01Net