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La commission Européenne valide le retour à trois opérateurs en Allemagne : les MVNO protégés
La concentration des télécoms en Europe se poursuit. Alors qu’il y a deux semaines, un membre du comité exécutif d’Orange avait annoncé que l’opérateur attendrait "la décision sur l’Allemagne avant de bouger", ces derniers auront finalement "posé les stylos" le jour du verdict sur la fusion des opérateurs allemands.
En effet, les concentrations des télécoms en Europe étaient en attente de deux dossiers sur les tablettes de l’autorité de la Concurrence Européenne. Si la réponse irlandaise a validé le passage, sous conditions, de quatre à trois opérateurs depuis un mois, le dossier allemand concernant le rachat de E Plus par O2, devait connaître son verdict au 2 juillet.
Le gendarme européens a ainsi validé le mariage entre le quatrième et le troisième opérateur en Allemagne lequel interviendra définitivement au 3ème trimestre 2014. Le rachat de la filiale de KPN par la filiale de Téléfonica coûtera 8 milliards d’euros dont 5 milliards en numéraire mais permettra au 4ème opérateur de passer directement 1er avec 45 millions de clients contre 37 millions pour T-Mobile.
Ce passage de 4 à 3 est néanmoins assorti d’un certain nombre de "remèdes". La nouvelle entité devra céder des fréquences, étendre ses accords de gros et leurs proposer des services 4G. Il devra également être en mesure de céder 30 % de ses capacités de réseau à un ou plusieurs MVNO.
Pour Joaquim Almunia, Commissaire Européen à la Concurrence, grace à ces conditions, "les consommateurs continueront à profiter des avantages d’un marché concurrentiel." Un avis que ne partagent pas d’autres acteurs des télécoms en Allemagne qui ne voient pas comment dans ces conditions, E Plus pourrait poursuivre "la même stratégie offensive", qu’il pratiquait jusque à présent.
Si pour le moment, les fusions acquisitions sont au point mort en France, ces décisions donnent de bons indicateurs quant aux "remèdes" qui seraient exigés en cas de fusion entraînant une situation de monopole.
Source : Le Monde Eco et Entreprise