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Fusion SFR-Numéricable : ce que l’Autorité de la concurrence pourrait changer
Lors d’une interview aux Echos hier, Bruno Lasserre, le Président de l’Autorité de la concurrence a annoncé qu’il y aurait un examen approfondi du dossier de rachat de SFR par Numéricable. Le journal économique revient aujourd’hui sur les points que l’Autorité devrait regarder de près et pour lesquels elle pourrait avoir quelques exigences.
Tout d’abord en ce qui concerne la boucle locale, Orange pourrait demander un allégement de la régulation là où Numéricable est présent. Les Echos estiment que l’opérateur historique pourrait également demander à sortir du co-investissement avec SFR, dans les 200 communes concernées, si l’opérateur au carré rouge tardait trop à déployer.
Des changements pourraient également avoir lieu en ce qui concerne les taxes dont s’acquitte pour le moment Numericable, qui bénéficie de son statut de câblo-opérateur, plus intéressant que celui d’opérateur ADSL. Un des opérateurs va d’ailleurs demander une harmonisation fiscale et a expliqué aux Echos « Le câble ne paie quasiment rien pour financer le cinéma, optimise la TVA, et évite l’impôt forfaitaire sur les entreprises de réseaux »
Un des points sur lesquels l’Autorité de la concurrence devrait intervenir est aussi la télévision. En effet, Vivendi et Numericable ont la même activité de distribution de programmes télévisés. Ils ont d’ailleurs des exclusivités communes de chaînes de télévision. Visiblement ce ne serait pas un problème pour Numéricable puisqu’un proche du dossier explique aux Echos que, concernant les modifications à apporter « Ce sera assez facile à mettre en oeuvre ».
Autre sujet pour lequel le nouveau groupe devrait apporter des remèdes : La Réunion, où SFR et Numéricable sont présents et pèsent 60% du marché.
Concernant l’accord de mutualisation des antennes entre SFR et Bouygues, si la fusion avec Numéricable change la donne, il n’y aurait cependant pas de problème au niveau concurrentiel.
Selon les Echos, l’examen de l’Autorité de la concurrence, qui demandera également l’avis du CSA et de l’ARCEP, devrait prendre du temps, contrairement à ce qu’avait avancé le conseil de surveillance de Vivendi. La supposée rapidité de l’examen du dossier par l’Autorité de la concurrence était pourtant un des principaux arguments de Vivendi dans le choix de Numéricable. L’Autorité devrait cependant rendre ses décisions avant 2015.