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Arnaud Montebourg a demandé à l’ARCEP de ne plus s’exprimer sur des sujets de “politique industrielle”
A l’occasion de son audition devant de la Commission des Affaire Economiques et la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, Arnaud Montebourg revient sur l’ingérence du gouvernement et le conflit qui a pu l’opposer à l’Autorité de la Concurrence et l’ARCEP sur les dossiers brûlants des télécoms. Il nous livre ainsi l’explication de l’absence de réaction de l’ARCEP sur le dossier SFR-Bouygues-Numericable.
Pour lui, les difficultés des opérateurs à investir sur les chantiers des très hauts débits, ont expliqué les prises de position du gouvernement sur les chantiers en cours :
"Nous avons expliqué à l’ARCEP que son exaltation de la concurrence pouvait conduire à des destructions, et que le tableau qu’elle dressait elle-même alors qu’elle était l’un des inspirateurs, et même acteur de la mise en œuvre du 4ème opérateur, pouvait se retourner contre les Français eux-mêmes."
Pour lui, le gouvernement a hérité d’une situation qui a engagé "une spirale déflationniste" dans un secteur en croissance qui empêchait le pays de "s’appuyer sur la force des opérateurs pour continuer le processus d’équipement" en Très Haut Débit du pays. C’est ainsi qu’Arnaud Montebourg raconte qu’il a mis un frein aux libertés de s’exprimer de l’ARCEP :
"Nous avons demandé à l’autorité, d’abord de ne plus s’exprimer et de laisser le gouvernement prendre des positions politiques, car il en a la responsabilité politique. Les autorités indépendantes qui n’ont pas de responsabilité n’ont aucune raison de s’exprimer sur des sujets de politique industrielle."