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FTTH : les déploiements doivent tripler et les investissements quintupler pour tenir l’objectif de 80 % en 2022
Une semaine après son colloque TRIP 2013, l’Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel revient sur les objectifs de déploiements du Plan Très Haut Débit.
Si l’AVICCA note une forte mobilisation des collectivités et une large adhésion politique sur le sujet des déploiements, elle note en revanche que "le montage d’un projet public reste un parcours du combattant" avec un délai de 4 ou 5 ans entre les décisions initiales et les réalisations significatives.
D’après les chiffres du FSN (fonds national pour la société numérique), un territoire sur deux a déjà établi ce projet d’Initiative Publique pour mobiliser les fonds nécessaires de l’Etat et des collectivités.
Parmi ces projets :
– 14 départements ont un projet en cours d’instruction ;
– 10 départements sont en attente de l’accord préalable ;
– 23 départements sont couverts par un projet qui a reçu l’accord préalable de principe du Gouvernement, ce qui représente 432,2 M€ d’engagement au titre du FSN.
Mais pour l’AVICCA, on est loin des engagements initiaux du plan Trés Haut Débit de 80 % de FTTH en 2022. Avec 782 000 nouvelles prises par an, l’objectif du million de prises annuelles ne sera vraisemblablement pas atteint. Pour tenir cet objectif, elle estime donc qu’il faudrait tripler le rythme des déploiements pour atteindre un rythme de 2 500 000 prises annuelles.
Elle estime également que les efforts d’investissement de déploiement qui sont faits devraient être quintuplés, pour ne plus se concentrer uniquement sur les grands immeubles des zones denses, et s’occuper du reste du pays qui demande des investissements plus importants pour fibrer des lignes plus longues.
Elle note enfin l’attrait des professionnels et des services publics qui ont largement adopté cette nouvelle technologie : +29 % pour les entreprises, +68 % pour les services publiques en un an.
Si selon l’AVICCA, "il n’y a aucune raison d’être pessimiste" estimant que et "le Très haut débit avance", elle estime que "sans une inflexion forte et une croissance rapide des investissements privés, il faudra bientôt inverser la logique qui consiste à leur laisser la priorité, si l’on veut que la France soit à la hauteur des défis du numérique mondial pour ses infrastructures," autrement dit privilégier les Réseaux d’Initiatives Publiques aux Manifestations d’Intention d’Investissements des opérateurs privés.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox
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