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Téléphone subventionné : les options de Free Mobile face à la concurrence
Cela fait maintenant plusieurs mois que Free a annoncé son arrivée sur un marché qu’à la base il contestait considérant qu’il s’agissait de "crédit déguisé’.
Débouté en janvier de sa plainte contre SFR, Free a alors annoncé qu’il ne se priverait pas d’aller grignoter la part de marché de ses concurrents sur ce type d’offre, Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad avait même promis "quelque chose de plus simple et de plus attractif que se qui se fait aujourd’hui."
En juillet dernier, Free avait même testé une offre subventionnée à 39,99 €/mois incluant le Smartphone, l’offre 19,99 € avec un supplément de 3 Go pour la Data
Sauf que depuis, certaines de ces offres ont évoluées : en effet "un opérateur averti en vaut deux". Alerté par le signal de Free, les opérateurs ont fait un effort pour innover sur le chantier du "subventionné".
Du côté de Bouygues, on est resté très traditionnel, l’opérateur a suivi les préconisations de l’ARCEP qui souhaitait que l’abonnement aux forfaits et les paiements de terminaux soient dissociés. Le paiement du mobile s’arrête naturellement au bout de 24 mois.
Du côté de Sosh, un terminal sous sa marque est proposé à 99 € et 30 sont remboursés de façon différée. Vendu sans engagement, la marque Orange "récompense son client" de sa fidélité en lui rendant une partie de ce qu’il a déjà payé. Orange a donc inventé la subvention inversée.
Virgin est lui aussi allé de sa petite touche ; le mois dernier, le Full MVNO proposait son offre Virgin Mobile Telib à 19,99 € qui cette fois "met à disposition" le terminal à son abonné. Une seule offre, un seul type de terminal disponible, un Acer d’une valeur de 49 €, le tout limité à 20 000 abonnés simultanés.
Ailleurs en Europe, le géant Vodafone propose la location de Smartphone sur 12 mois, cette fois avec des terminaux de type iPhone 5 ou Samsung Galaxy S3, système qui impose néanmoins aux abonnés de souscrire une assurance Mobile en cas de casse, perte ou vol. Il signe donc 3 contrats : un pour le forfait, un autre pour le contrat de location, puis un pour l’assurance. Tous les 12 mois, l’abonné doit rendre son terminal et peut en choisir un autre.
Quels pronostics ?
Cabinets financiers et cabinets d’analyses sont aux aguets de l’offre que pourrait lancer Free. Si tous s’accordent que l’entrée sur ce type de gamme du 4 ème opérateur pourrait faire redescendre les prix, les pronostics divergent :
HSBC prévoit une entrée de Free sous la "même politique de subvention des terminaux que ses concurrents en offrant 33% de réduction sur le prix du forfait." Pour Oddo même constat mais avec une fourchette de "rabais de 25 à 45 % dans ce marché subventionné". Exane BNP Paribas table quant à lui sur une baisse de pris allant jusqu’à 10 € par mois.
Un autre spécialiste du secteur n’envisage pas une subvention de smartphone sans engagement : "c’est juste impossible. Ou kamikaze. En même temps c’est anti-génétique pour Free. Free est un opérateur jeune qui n’a pas connu les mauvais payeurs." Free pourrait éventuellement créer une caution en cas de départ anticipé au paiement complet du Smartphone un peu sous le modèle de la loi Châtel.
Un autre expert privilégie la piste Apple : "Free pourrait passer un accord de revenu avec un constructeur : Apple a tenté au lancement du premier iPhone de se rémunérer sur les communication par une commission sur les forfaits". Apple n’est désormais plus un jeune premier , cette dernière solution reste assez complexe à mettre en place.
Les pistes sont lancées, cette offre serait a priori prévue pour Noël, en attendant vous pouvez témoigner de l’offre "terminal inclu" qui vous intéresse le plus.
Source : La Tribune