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Vers une taxe sur la diffusion d’événements sportifs pour les chaînes de télévision
Malgré une pause fiscale, une nouvelle taxe se précise pour les chaînes qui diffusent des événements sportifs. Cette dernière viendrait compléter la taxe Buffet, qui touche les organisateurs d’événements sportifs basés en France, à hauteur de 5,5% du montant des droits cédés aux chaînes.
De nombreux événements sportifs pourtant organisés en France y échappent. C’est le cas pour les compétitions européennes ou mondiales incluant des équipes Françaises.
Le gouvernement prévoit ainsi d’appliquer une nouvelle taxe qui toucheraient les chaînes de télévision à hauteur de 5% des droits versés permettant de faire rentrer dans l’assiette fiscale des événements comme la ligue des champions de football ou encore le tournoi des six nations, l’Euro de Basketball…
L’objectif annoncé de cette taxe : alimenter un fonds dédié à la production d’événements sportifs non médiatisés. La taxation sur des événements de premiers plans permettrait ainsi de "sponsoriser" d’autres sport qui ne bénéficient pas des faveurs du petit écran et qui relèverait du Centre National pour le Développement du Sport.
Ainsi la taxation des matchs de football, manne financière importante, permettrait d’inciter les chaînes de télévision qui paieront ces droits, à recevoir une compensation financière s’ils diffusent du waterpolo ou du curling.
Une proposition qui fait hurler Daniel Bilalian, patron de France Télévision Sports : "Il n’est, selon lui, pas normal que les télévisions qui paient des droits sportifs, paient aussi une taxe Buffet à la place de ceux qui engrangent l’argent des droits."
Pas question pour le groupe France Télévision de se laisser inciter à de nouvelles pratiques sportives pour compenser financièrement la taxe sur la diffusion de compétitions de premier plan : "ce que nous diffusons, nous ne le choisissons pas en fonction d’une prime mais dans l’intérêt du spectateur" reprend le patron sport de ces chaînes publiques.
Si cette taxe venait à entrer en vigueur, elle pourrait avoir un effet contre-productif. Les chaînes généralistes comme France Télévision ou M6 qui diffusent du sport avec parcimonie pourraient se désintéresser complètement du volet sport, au profit de chaînes spécialisées (et payantes) qui compenseraient financièrement la diffusion d’un événement majeur par un sport mineur dans leur grille.
Source : Les Echos