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Casse tête gouvernemental dans les 700 MHz. Le basculement prévu entre 2017 et 2019
"Frequence en or" pour les uns, indispensable pour les autres, le transfert de la bande 700 MHz de la TNT vers une utilisation 4G pour les opérateurs mobiles, s’annonce plus compliqué que prévu.
Hier, du côté de Matignon, 3 scénarios tenaient la corde pour un basculement qui n’est pas prévu, dans tous les cas, avant 2017 au mieux, 2019 au pire. Le calendrier définitif d’un éventuel basculement sera dévoilée, par le premier ministre, au mois de novembre.
Ce basculement tardif fait les affaires des opérateurs et les chaines TNT qui ne semblent pas pressés sur ce transfert de fréquences de la TNT vers la téléphonie mobile. Les premiers veulent se renflouer après des enchères de fréquences onéreuses en 2011, les opérateurs veulent se refaire financièrement avant de se relancer dans nouvelles fréquences. Il n’y a guère que Free qui, n’ayant pas obtenu de lot sur la bande 800 MHz, pourrait voir un intérêt à très vite disposer de Fréquences dans la bande des 700 MHz, qui présente les mêmes caractéristiques que sa grande soeur dans les 800 MHz.
Les opérateurs, qui n’en sont qu’au balbutiement de la 4G, n’ont pas non plus assez de visibilité sur les besoins en fréquences des opérateurs lorsque le battage commercial de la 4G fera son plein. Certains comme Bouygues sur les 1800 MHz, Orange sur les 2600 MHz ou SFR sur les 800 MHz, se concentrent surtout sur un des types de fréquences qu’ils ont obtenus
Pour les acteurs TNT, un basculement après 2017 leur permettrait, d’avoir plus de temps pour s’adapter. Le CSA estime qu’il faudrait attendre 2019-2020 et la généralisation des normes de compression et de diffusion pour que le basculement se fasse sans accroc, dans la téléphonie mobile comme pour la TNT
Acteurs TNT et Opérateurs ne sont donc pas pressés ni par le changement, ni par l’idée de mettre 3,5 milliards pour s’octroyer une partie du spectre 700 MHz.
Le gouvernement qui compte en revanche sur cette somme, à l’air un peu plus pressant. La somme que le gouvernement cherche à obtenir des opérateurs a pour objectif de financer la loi de programmation militaire sur la période 2014-2020.
Source : Les Echos