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Selon les concurrents de Bouygues, ce dernier souhaiterait exploiter les 1800 MHz pour la 4G car il n’a pas les moyens de déployer un nouveau réseau
Selon Le Monde, SFR et Orange sont actuellement en train d’opérer un intense lobbying afin d’empêcher Bouygues Télécom de pouvoir utiliser ses fréquences 1800 MHz pour faire de la 4G. « Ce serait un coup de Jarnac, une rupture d’égalité devant la loi ! » clame-t-on chez SFR, « Bouygues Télécom n’a pratiquement pas investi dans la 4G et on lui ferait cet énorme cadeau ? Alors que nous avons dépensé 1 milliard d’euros rien que pour décrocher la licence 4G » continue l’opérateur. Les concurrents de Bouygues ont de quoi être inquiets puisque si ce dernier obtenait cette réallocation des fréquences 1800 MHz, il ne lui faudrait que quelques semaines pour déployer son réseau 4G, alors qu’Orange et SFR ne proposent la 4G que dans quelques villes pour l’instant.
Pour autant, même si Bouygues Télécom obtenait satisfaction, l’Etat ne le ferait pas gratuitement. En effet, selon une source coté opérateur citée par Le Monde, la commission des participations et des transferts aurait mis la barre très haut puisque ce serait plus cher que le prix de réserve que le prix de réserve 2600 MHz lors de leurs enchères.
Mais selon le concurrents de Bouygues, cités par Le Monde, si ce dernier souhaite disposer des fréquences 1800 MHz pour la 4G, c’est qu’il « n’aurait pas les moyens d’investir dans un nouveau réseau mobile ». L’opérateur est effet celui qui le plus souffert de l’arrivée de Free mobile. Il a ainsi mis en place un plan social, résilié le contrat de certains sous traitants et a même dû être recapitalisé par sa maison mère à hauteur de 700 millions d’euros.
Pour le moment, rien n’est encore joué pour Bouygues. L’ARCEP, qui devra donner sa réponse mi-mars, reste prudente sur ce dossier, Fleur Pellerin serait plutôt sensible aux arguments d’Orange et Arnaud Montebourg, à ceux de Bouygues. Orange, Free et SFR, espèrent que si Bouygues obtenait un tel accord, il devrait attendre plusieurs mois/années avant de pouvoir le mettre en pratique, le temps de construire leurs propres réseaux 4G.
Source : Le Monde