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Orange : « On ne vend pas la première classe au tarif de la deuxième classe »
Nous vous rapportions hier une partie de l’interview, à paraître ce Lundi dans les Echos, de Gervais Pellissier, directeur général délégué et directeur financier de France Télécom (Orange). Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir de nouveaux extraits dans lesquels le numéro 2 de France Télécom évoque Bouygues Télécom et les fréquences 1800 Mhz pour la 4G, Free Mobile ou encore les opérateurs mobiles virtuels.
Les Echos : Est-ce que le nouveau repère du low cost est toujours le tarif à 20 euros, ou bien est-ce qu’il est en train de descendre vers un « ultra low cost » à 10, voire 5 ou 2 euros ?
Gervais Pellissier, numéro 2 de France Télécom – Orange : Effectivement, le marché évolue vers le bas. Mais cela n’a rien de dramatique car ces offres remplacent le prépayé […] Les forfaits bloqués marchent très bien, même s’ils sont un peu plus chers, car ils permettent de protéger le consommateur contre la sur-dépense. Selon certains analystes, le forfait non-bloqué à 2 euros de Free Mobile rapporterait 6 à 7 euros par mois en moyenne.
L’Autorité de la concurrence a sermonné les opérateurs de réseau afin qu’ils donnent rapidement la 4G aux opérateurs mobiles virtuels (MVNO), et qu’ils leur permettent de répliquer leurs offres low cost. Qu’allez-vous faire ?
Je n’ai aucun souci à donner la 4G aux MVNO. Mais on ne vend pas la première classe au tarif de la deuxième classe. Ils sont les bienvenus s’ils paient le prix. Quant au low cost, nous ne nous sentons pas contraints de baisser nos tarifs de gros envers les MVNO, puisqu’ils sont du même ordre de grandeur que ceux pratiqués avec Iliad. Peut-être faudrait-il plutôt essayer de comprendre pourquoi Free Mobile s’en accommode, lui. Cela tient à son fonctionnement économe…
Free et SFR menacent de détruire des milliers d’emplois si Bouygues Telecom est autorisé à utiliser ses fréquences 1800 MHz pour faire de la 4G dès cette année. Et vous ?
[…] Nous ne pouvons donc pas imaginer qu’une telle autorisation intervienne avant 2014, c’est-à-dire avant que les opérateurs aient raisonnablement eu le temps de déployer leurs fréquences 800MHz et 2600 MHz chèrement payées. Cela créerait un avantage compétitif pour un seul opérateur et déstabiliserait les autres dans un contexte déjà difficile. Si la date de 2013 était retenue, nous ferions un recours pour obtenir la révision du prix de nos licences 4G.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Gervais Pellissier sur Les Echos