Le PDG d’Orange s’inquiète d’une éventuelle scission du groupe


Le PDG de France Télécom Stéphane Richard s’est dit inquiet quant à l’éventualité d’une scission entre la partie réseaux et l’activité de service du groupe, évoquée par l’Autorité de la concurrence.

"In cauda venenum !" (ndlr, "dans la queue, le venin"), a-t-il répondu dans une interview au quotidien Les Echos qui l’interroge sur cette question.

Le PDG de France Télécom juge que l’évocation d’une telle scission pourrait faire fuir les investisseurs. "Etait-il opportun d’aborder ce thème maintenant, alors que tout le monde pousse à investir massivement dans les réseaux ?", s’interroge-t-il.

"La priorité absolue des pouvoirs publics devrait être d’inciter à investir, il faut prendre garde à ne pas briser la volonté des opérateurs qui veulent déployer la fibre optique jusque dans les foyers", estime-t-il.

Le patron de France Télécom se refuse toutefois à "dramatiser" l’hypothèse évoquée par l’Autorité et il salue la "tonalité générale positive" de son avis, qui recommande en premier lieu d’alléger les obligations pesant sur l’opérateur historique concernant ses réseaux internet dans les grandes métropoles.
 
L’Autorité de la concurrence a souligné mercredi que le régulateur des télécoms, l’Arcep, disposait du pouvoir d’imposer une "séparation fonctionnelle" entre les réseaux de France Télécom et son activité de services, comme cela s’est fait dans l’énergie.

Tout en jugeant "prématuré de se prononcer sur l’opportunité" d’une telle décision, elle a estimé que l’Arcep devait néanmoins "entamer les travaux préalables" pour éventuellement pouvoir y recourir s’il le souhaitait, un jour.

"Il ne faut pas dramatiser cette perspective", estime Stéphane Richard dans Les Echos. "L’Arcep dit elle-même que la séparation fonctionnelle est un instrument de dernier recours dans sa boîte à outils", souligne-t-il.

 

Source : AFP

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox