Orange et d’autres opérateurs mobiles déplorent la lenteur de l’Europe sur les reformes importantes en matière de connectivité

Orange et d’autres opérateurs mobiles déplorent la lenteur de l’Europe sur les reformes importantes en matière de connectivité

Pour la GSMA, il y a urgence : sans réforme rapide, l’Europe risque de perdre définitivement son influence dans l’économie numérique mondiale.

Les grands acteurs européens du mobile tirent la sonnette d’alarme. Dans une lettre adressée à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, la GSMA, qui regroupe les principaux opérateurs et industriels du secteur, dénonce la lenteur et le manque d’audace de Bruxelles face aux défis de la numérisation et de la connectivité du continent.

Presque un an après la création de la commission chargée de « restaurer la compétitivité de l’Europe », la GSMA affirme que rien n’a véritablement avancé. L’association fait part de la « vive inquiétude de ses membres » et estime que « les réformes audacieuses, indispensables et urgentes pour assurer l’avenir numérique de l’Europe » sont aujourd’hui compromises par « la lenteur et la timidité des actions de la Commission ».

Selon la GSMA, cette inertie met en danger la place de l’Europe dans la course mondiale aux infrastructures numériques. Pendant que les États-Unis et l’Asie accélèrent, le Vieux Continent perd du terrain. Seuls 2 % des Européens accèdent à un réseau 5G autonome, contre 25 % aux États-Unis et 77 % en Chine. Les opérateurs européens rappellent avoir investi plus de 500 milliards d’euros au cours de la dernière décennie pour déployer la 5G, sans pour autant parvenir à combler le retard pris sur leurs concurrents. Ils dénoncent un environnement trop fragmenté et une réglementation jugée « destructrice de valeur », qui freine l’innovation et la compétitivité.

Les signataires appellent à la mise en place d’un cadre réglementaire plus clair, simplifié et tourné vers l’avenir. Un tel changement, affirment-ils, permettrait de relancer les investissements et d’assurer la souveraineté numérique de l’Europe. La lettre est signée par les dirigeants des plus grands opérateurs et équipementiers du continent, parmi lesquels Christel Heydemann (Orange), Timotheus Höttges (Deutsche Telekom), Margherita Della Valle (Vodafone), Pietro Labriola (TIM), Börje Ekholm (Ericsson) ou encore Justin Hotard (Nokia). Tous appellent la Commission à passer à l’action pour éviter un décrochage technologique durable.

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox