Victime de “spoofing”, cette redoutable arnaque téléphonique ? 60 Millions de consommateurs vous rassure
Arnaque au faux conseiller bancaire : le spoofing téléphonique peut piéger même les clients les plus prudents. Une récente décision de justice rappelle que la banque peut être tenue de rembourser les victimes.
Le spoofing téléphonique, plus connu sous le nom d’arnaque au faux conseiller bancaire, continue de piéger de nombreux particuliers. Malgré la notoriété de cette escroquerie, ses mises en scène sont parfois si convaincantes que les victimes perdent de l’argent, surtout lorsque leur banque refuse initialement de les rembourser. Heureusement, des solutions juridiques existent et peuvent les protéger, ou au moins réparer une partie des torts subis, explique 60 millions de consommateurs.
Qu’est-ce que le spoofing téléphonique ?
Le spoofing consiste à recevoir un appel d’une personne se faisant passer pour un conseiller ou un responsable sécurité de votre banque. Le numéro affiché sur votre téléphone est celui de votre établissement, et l’escroc dispose parfois de certaines de vos données personnelles. Sous prétexte de vous protéger d’une fraude en cours, il vous demande de valider une opération ou de communiquer des informations confidentielles… pour vous dérober votre argent.
Vos droits face à l’arnaque
En principe, votre banque doit vous rembourser en cas de fraude. Mais les établissements ont longtemps invoqué une « négligence grave » de la part du client pour refuser, estimant que suivre les consignes du faux conseiller revenait à contribuer à l’escroquerie. Une décision de la Cour de cassation, rendue le 23 octobre 2024, a changé la donne, explique l’association de consommateurs. La haute juridiction a rappelé que la banque doit prouver la négligence grave du client. Dans le cas examiné, le numéro affiché sur le téléphone de la victime était bien celui de sa conseillère habituelle, ce qui a créé un climat de confiance et réduit sa vigilance. La Cour a donc jugé que la négligence grave n’était pas caractérisée et a condamné la banque à rembourser l’argent perdu.
Cette décision est un signal encourageant pour les nombreuses victimes de ces arnaques téléphoniques, rappelant qu’il est possible d’obtenir réparation même face à des méthodes d’escroquerie particulièrement sophistiquées.