Un rapport parlementaire préconise l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans, surtout TikTok

Un rapport parlementaire préconise l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans, surtout TikTok

Un rapport parlementaire alerte sur les dangers des réseaux sociaux pour les mineurs et propose une mesure choc : en interdire l’accès avant 15 ans. Les députés pointent l’impact sur la santé mentale des jeunes et appellent à une régulation stricte des plateformes.

La commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs a rendu son rapport, présenté ce jeudi 11 septembre à l’Assemblée nationale. Piloté par la députée Laure Miller (Ensemble pour la République), ce document de 273 pages dresse un constat sévère sur l’impact des réseaux sociaux et formule 43 recommandations. La mesure phare : interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans, à l’échelle européenne si possible, nationale si nécessaire.

Des contenus jugés dangereux

Le rapport décrit TikTok comme « le pire des réseaux sociaux à l’assaut de notre jeunesse », pointant des contenus liés au suicide, à l’automutilation, à la désinformation médicale ou encore aux violences. Si les études manquent à grande échelle, la députée souligne des effets dévastateurs sur la santé mentale, particulièrement chez les jeunes filles.

Un encadrement renforcé pour les adolescents

Outre l’interdiction avant 15 ans, le texte propose un couvre-feu numérique de 22h à 8h pour les 15-18 ans. Laure Miller n’exclut pas une interdiction totale des réseaux sociaux pour les mineurs à l’horizon 2028 si les plateformes persistent à ne pas respecter leurs obligations. Les parlementaires dénoncent le déni des géants du numérique face aux risques connus et demandent :

  • un contrôle effectif de l’âge des utilisateurs,
  • des sanctions dissuasives en cas de manquement,
  • une lutte renforcée contre les contenus dangereux (suicide, harcèlement, etc.),
  • un meilleur encadrement des algorithmes pour éviter les spirales addictives.

Un usage limité à l’école

Le rapport s’attaque aussi à la place des écrans dans l’éducation : interdiction du portable au lycée, pérennisation du dispositif « portable en pause » dans les collèges et primaires, et réduction du numérique au strict nécessaire pédagogique. Enfin, les députés appellent à une campagne massive d’information sur les dangers des réseaux sociaux, dès la primaire, et à une meilleure éducation numérique des familles. Laure Miller évoque même la création d’un « délit de négligence numérique » pour sanctionner les manquements graves des parents.

Source : LCP

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox