SFR de nouveau sanctionné par la répression des fraudes pour retards de paiement
SFR se retrouve une nouvelle fois dans le viseur de la répression des fraudes. L’opérateur a été condamné selon l’AFP à une amende de 860 000 euros pour des retards de paiement à ses fournisseurs, un problème récurrent qui lui a déjà valu plusieurs sanctions par le passé.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a infligé à SFR une amende de 860 000 € pour des retards de règlement envers ses fournisseurs. L’enquête, menée dans le cadre du contrôle du respect des délais légaux de paiement, a identifié 175 factures réglées hors délai en 2022, un volume jugé « très limité » par l’opérateur au regard des centaines de milliers traitées chaque année, révèle l’AFP.
Ce n’est pas la première fois que l’opérateur est épinglée. SFR avait déjà écopé d’une amende record de 3,7 millions d’euros en 2019 pour des retards d’une particulière gravité. Cette rétention de trésorerie illicite mise en évidence « est la plus élevée jamais relevée dans le cadre d’une procédure de sanction administrative pour manquements aux délais de paiement légaux », indiquait alors la DGCCRF. SFR figurait aussi en 2015 parmi les cinq plus mauvais payeurs de France, aux côtés de Numéricable.
Les retards de paiement interentreprises, en hausse en France, pèsent lourd sur la trésorerie des PME. Selon la Banque de France, leur suppression aurait libéré 15 milliards d’euros en 2024. Le gouvernement prévoit de durcir les sanctions, avec des amendes pouvant atteindre 1 % du chiffre d’affaires des entreprises fautives.