Vente de SFR : le gouvernement suit l’affaire de près et affirme vouloir protéger les consommateurs
Alors que l’avenir de SFR suscite de nombreuses spéculations, le gouvernement adopte une posture prudente mais vigilante. Entre consolidation du marché, protection des consommateurs et enjeux de souveraineté, l’État entend peser chaque option avant de trancher.
Alors que la possible vente de SFR agite le marché des télécoms, le gouvernement affiche une position de prudence. Invité sur BFM Business, Marc Ferracci, ministre délégué à l’Industrie, a précisé la ligne de conduite de l’État face à cette éventuelle recomposition du paysage télécom français.
La perspective d’une concentration du marché – avec potentiellement un passage de quatre à trois opérateurs majeurs – relance les débats sur l’avenir du secteur, notamment alors qu’Orange a pris publiquement la parole pour appeler à un retour à trois opérateurs. Marc Ferracci confirme que « plusieurs scénarios sont sur la table », tout en précisant qu’aucune décision n’a encore été prise. « Toutes les offres seront évaluées », a-t-il assuré, rappelant que l’objectif prioritaire de l’État demeure la protection des consommateurs.
L’une des principales inquiétudes porte sur un éventuel recul de la concurrence, qui pourrait entraîner une hausse des prix pour les abonnés. Le ministre ne minimise pas ces craintes, mais souligne l’importance de « concilier protection des usagers et capacité d’investissement des opérateurs ». Certains acteurs du marché estiment en effet qu’une concentration pourrait favoriser les investissements nécessaires à l’extension et à la modernisation des infrastructures télécom.
La question d’une éventuelle reprise de SFR par un acteur étranger a également été abordée. Marc Ferracci ne ferme aucune porte, mais prévient : « Nous appliquerons la procédure de contrôle des investissements étrangers si nécessaire ». L’État examinera chaque proposition avec attention, en veillant aux enjeux de souveraineté économique et technologique. À ce stade, aucune offre concrète n’a été rendue publique et le gouvernement n’a évoqué aucun nom d’acquéreur potentiel. Il reste dans une posture d’observation, tout en se tenant prêt à intervenir. L’État entend garantir un secteur à la fois compétitif, innovant et capable de répondre aux défis du numérique, sans compromettre les intérêts des usagers ni la souveraineté du pays.