La VOD freinée par ses tarifs et le manque de nouveautés

Si le chiffre d’affaire de la VOD en France a doublé entre 2007 et 2008 (90% des actes d’achats se faisant au travers d’une box), de nombreux problèmes freinent encore son développement. Alors que ce marché représente 50 à 60 million de chiffre d’affaire en 2008, celui du DVD pointe à 1,4 milliards sur 1 an. En cause, principalement les tarifs excessifs, seulement 30% de nouveautés disponibles ou encore les contrats d’exclusivités. Triste constat quand on sait qu’une offre de VOD attractive est le meilleur remède contre le piratage :

Côté tarifs, les FAI considèrent leurs tarifs de location suffisamment bas, en proposant la location d’une nouveauté en VOD entre 4 et 5 €. GFK note même « une augmentation continue du prix moyen par titre loué à 3,8 euros en juin 2008 contre 3,3 euros l’année dernière ».
L’offre légale en VOD n’est donc peut-être pas assez compétitive. Dans l’Hexagone, les dates de sortie des films sont fixées par ce que l’on appelle la « chronologie des médias ». « Le système du financement du cinéma est complexe en France, si bien que la chronologie des médias est très stricte », déplore Alain Modot.
Six mois après sa sortie en salles, un film est disponible en DVD ; depuis peu, il devrait théoriquement l’être aussi en VOD. Mais en raison d’accords entre ayants droit et distributeurs, les films ne sont généralement disponibles que sept mois et demi après leur diffusion au cinéma. « La VOD est-elle disponible trop tard ? La télévision de rattrapage montre qu’une disponibilité rapide sur Internet évite le piratage. » s’interroge Alain Modot.

Autre point noir pour la VOD, des accords d’exclusivité restreignent le catalogue des films et des séries proposées. « Les détenteurs des droits du film ’Le seigneur des anneaux’ ont refusé par exemple de donner leur accord pour une diffusion en VOD », note Julien Vin-Ramarony, directeur des contenus de Neuf-Cegetel. Selon Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad-Free, seulement un tiers des sorties en vidéo sont ensuite disponibles en VOD. Et dans une moindre mesure, certaines plates-formes de VOD possèdent des contenus exclusifs. « Ce phénomène est aigu sur les séries américaines, Heroes et Les Experts sont ainsi disponibles uniquement sur TF1. » observe Maxime Lombardini.

De plus, les chaînes de télévision imposent des situations de non-concurrence aux distributeurs de VOD. « Dans 90% des cas, les ayants droit nous demandent de retirer un film de notre catalogue de VOD lorsque celui-ci est diffusé sur une chaîne hertzienne », regrette Jean-Bernard Willem, directeur de la TV d’Orange. Un film peut ainsi être retiré d’un catalogue de VOD à deux période : sa diffusion sur Canal+ d’abord et sur une chaîne hertzienne ensuite.

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Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox