La France veut empêcher les mineurs d’accéder aux sites pornographiques, mais la réalité du terrain montre que la loi est encore très loin de son objectif. Malgré l’obligation pour les plateformes X de vérifier l’âge des internautes, la majorité d’entre elles n’appliquent pas réellement cette règle. Et surtout, les systèmes en place se révèlent faciles à contourner, que ce soit via de fausses cartes d’identité ou grâce à un simple VPN.
Une loi très peu appliquée et un garde-fou peu solide. Selon un reportage de France Info, seuls 17% des 108 principaux sites pornographiques gratuits demandent une preuve d’âge conforme à la loi. En théorie, l’utilisateur doit fournir une pièce d’identité pour accéder aux contenus pour adultes. En pratique, nombre de plateformes ferment les yeux ou proposent des contrôles superficiels et continuent de simplement proposer un bouton “j’ai 18 ans” pour permettre la visite.
Et même quand un contrôle existe, il est loin d’être infaillible. Des adolescents interrogés dans le reportage expliquent n’avoir rencontré aucune difficulté pour continuer à consulter du contenu pornographique: “Les sites principaux ont été bloqués, mais il y en a plein, en fait. On ne va jamais stopper ça, il y aura trop d’alternatives. Il y aura toujours forcément un trou dans le système“, affirment-ils. L’équipe de France Télévisions a également testé le système en soumettant une fausse carte d’identité affichant Cristiano Ronaldo fumant un cigare. “Tous les caractères de contrôle sont faux, il y a un curseur de souris, la photo ne correspond pas à une photo de carte d’identité. Rien ne va sur la carte, hormis la trame générale“, analyse Olivier Blazy, professeur à Polytechnique.
Malgré cette falsification flagrante, le site a validé l’accès. Une démonstration qui souligne, selon le spécialiste, la fragilité du dispositif et le rôle clef des parents: “Il faut que les parents prennent conscience que ce n’est pas parce que la loi est là qu’ils sont déchargés de toute responsabilité.”
Au-delà des cartes truquées, l’accès aux contenus adultes reste possible via un outil simple et légal: le VPN. Il suffit de simuler une connexion depuis un autre pays pour contourner la régulation française. Certaines entreprises mettent même en avant cet argument dans leurs publicités, affirmant une explosion de leurs abonnements après les restrictions.
L’affaire a pris une nouvelle ampleur lorsque Xavier Niel, patron de Free, a répondu “Oui” à un internaute lui demandant si son VPN gratuit permettait de retourner sur des sites X. Une déclaration qui a provoqué la colère de plusieurs associations de protection de l’enfance.
L’Arcom, l’autorité chargée de faire respecter la loi en ligne, se dit déterminée à renforcer le dispositif. Interrogé par France Télévisions, son président Martin Ajdari affirme: “Notre première réaction, c’est d’observer qu’il y a une utilisation opportuniste, commercialement, des mesures de vérification qu’on mette en place.” Il précise que les très jeunes enfants restent la priorité et que les VPN “sont des systèmes qui ne vont pas être mobilisés par les enfants de 10, 11, 12, 13 ans“. Cependant, le régulateur annonce vouloir travailler avec les fournisseurs de VPN afin de mieux encadrer leur usage. Une solution pour cette problématique particulière, mais les autres limites, souvent décriées par les sites concernés en amont demeurent.
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