Une étude Selectra relance le débat : la majorité des forfaits vendus en France affiche des enveloppes de data démesurées par rapport aux usages réels. Et si on payait surtout pour des gigas… jamais utilisés ?
Le débat a déjà eu lieu un peu plus tôt cette année, : l’Ademe avait d’abord mis maladroitement sur la table l’idée d’une tarification progressive pour freiner la course aux gigas, avant que le Baromètre du numérique de l’Arcep fasse le constat en mars dernier que les forfaits sont surdimensionnés et tirés par le marketing plus que par les besoins. Cette fois, c’est une étude de Selectra relayée en exclusivité par RMC qui va dans ce sens.
Selon le comparateur, 61 % des offres mobiles commercialisées en septembre 2025 incluent plus de 100 Go. Dans le même temps, l’utilisateur moyen n’emploie qu’environ 10 % de la data incluse dans son forfait. La mécanique marketing est bien huilée : mettre en avant des volumes de 200, 300 voire plus pour rassurer et donner l’impression de faire une bonne affaire.
Le décalage est confirmé par le régulateur des télécoms : la consommation moyenne atteint 17,8 Go/mois au T2 2025, en hausse graduelle mais loin des enveloppes géantes. Résultat, un abonné “moyen” ne “rentabiliserait” que 5 à 8 % du prix de son forfait, estime Selectra.
Cette surenchère touche aussi les offres des opérateurs : en octobre 2024, Free a relevé son forfait 5G à 350 Go à 19,99€/mois (illimité pour moins cher pour les abonnés Freebox), symbole d’un marché où l’abondance de gigas fait office de différenciation commerciale. L’opérateur de Xavier Niel n’a en revanche jamais augmenté le prix de son offre. Il propose toujours plus pour le même tarif, ses abonnés pourraient ainsi avoir un jour besoin d’utiliser plus de data qu’à l’accoutumée pour une raison particulière, le forfait répondra alors à leurs attentes.
En mars 2025, l’Arcep constatait déjà l’écart croissant entre volumes inclus et consommation réelle. Selon la gendarme des télécoms, la part d’abonnés disposant d’un forfait de 100 Go ou plus était en forte hausse, mais deux tiers des clients “ne consomment quasiment jamais” tout leur volume.
Ces chiffres posent la question de l’adéquation entre l’offre et la demande. Selon Orange, le modèle actuel, qui propose des forfaits avec des volumes de données très élevés, repose davantage sur une logique commerciale que sur une nécessité réelle des utilisateurs. “Quel que soit le godet datas du forfait, la grande majorité des clients qui souscrivent à une offre d’abondance ne le fait pas pour satisfaire un besoin mais parce que plus de datas pour le même prix, on prend toujours « pour le cas où »”, a fait savoir le 3 février Laurentino Lavezzi, directeur des affaires publiques d’Orange. Selon l’opérateur historique, limiter artificiellement la taille des forfaits ne changerait pas significativement la consommation réelle des données mobiles.
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