La Freebox Ultra entièrement désossée, une très bonne fabrication mais “on est très loin de l’extravagance de la Delta”

La Freebox Ultra entièrement désossée, une très bonne fabrication mais “on est très loin de l’extravagance de la Delta”

Un youtubeur ingénieur en micro-électronique avec plus de 320 000 abonnés s’est penché sur le hardware de la Freebox Ultra et affirme être séduit par l’offre.

Après s’être attaqué, entre autres, à la Freebox Pop et à la Freebox Delta, le youtubeur spécialiste de l’électronique Deus Ex Silicium avait tenté, lors du lancement de la dernière box haut de gamme de Free d’en obtenir une pour analyser son hardware. Free lui en avait envoyé un exemplaire et la vidéo en découlant vient de sortir. Le vidéaste s’est donc attelé à analyser la fabrication et les composants de la Freebox Ultra.

Il précise par ailleurs qu’il ne dispose pas de la fibre optique, donc cette Freebox réclamée à Xavier Niel ne va servir que pour l’analyse de l’électronique. Il a cependant pu réaliser des mesures en condition réelle chez quelqu’un doté de la Freebox Ultra. Après en avoir fait un unboxing, le vidéaste a pesé le Server, observant un poid total de 787g qui se divise ainsi : 228g de plastique, 272g d’électronique, 270g de dissipateurs thermiques.

Il s’est ensuite attelé à réaliser diverses mesures. Sur la consommation électrique, il a pu observer atteindre 14 W un minute après l’allumage, puis lors des tests de débits, une consommation qui n’a jamais dépassé les 20W, “ça reste très raisonnable” affirme-t-il. Quant à la température de la box, elle ne chauffe pas beaucoup puisque même désossée, les températures maximales sont à peine supérieures à 50°, ce qui est “sans commune mesure avec la Freebox Delta“.  En termes de bruit, les mesures réalisées avec le blindage encore en place relèvent un son en dessous des 40 décibels, malgré le ventilateur de la Freebox en route. Elle est ainsi jugée “très silencieuse” avec en plus “aucune différence audible” même lorsque le blindage est retiré.

Côté rayonnement : “les interférences électromagnétiques sont très contenues” avec le blindage. Même sans ce dernier, l’activité électromagnétique est bien moindre, notamment parce que dans ce cadre, elle n’a pas été sollicitée puisque la Freebox désossée n’était pas reliée à la fibre optique. En désossant le Server, il a pu repérer 8 antennes : 4 pour le 5 Ghz, 2 pour le 2.4 Ghz et 2 pour le 6 Ghz,ces dernières étant “juste insérées et clipsées“. Il semble par ailleurs que plusieurs composants soient simples à changer, comme l’écran OLED “enfantin” à retirer, sans vis. On compte en tout trois dissipateurs thermiques dans la Freebox, un dédié à la carte mère principale et un pour chaque module WiFi.

Plusieurs points ont été soulevés en termes d’électroniques, notamment la qualité du processeur principal, lancé par Qualcomm en 2023, qui est aussi en charge du port USB 3 de la Freebox. Deus Ex Silicium a également relevé “le choix qu’il comprend le moins de la part de Free” : le fait que la mémoire DDR4 soit soudée et ne puisse ainsi pas être changée ni remplacée. Du côté de la ligne téléphonique, les équipements sont les mêmes que ceux utilisés par les Freebox Pop ou Delta. Le vidéaste a détecté un composant qui ne semble utilisé par rien et qui est à son sens”soit déjà utilisé en interne, soit sera utilisé plus tard dans une future évolution de la Freebox Ultra“.

Du côté des modules WiFi, ils sont chacun gérés par un processeur dédié et le signal est amplifié par 4 modules. Chaque module WiFi dispose de 4 antennes. Après avoir fait le tour de l’électronique, le youtubeur a pu dessiner un schéma de fonctionnement très succinct. Si celui-ci n’a “rien de très révolutionnaire“, Free a “très bien su tirer parti des solutions technologiques proposées par Qualcomm, ce qui en fait la box la plus performante et de loin“.

On est très loin de l’extravagance de la Freebox Delta dans laquelle j’avais dénombré pas moins de 43 circuits intégrés. Là, on est beaucoup plus dans la sobriété, le concept a été optimisé” observe-t-il dans sa conclusion. Il a par ailleurs noté que Free a aussi fait le choix d’utiliser plus de composants chinois ou taïwanais dans sa conception “probablement dans le but de réduire un petit peu les coûts de fabrication“, même si les processeurs Qualcomms sont américains.

Il conclut en affirmant que “la qualité de fabrication de cette Freebox est très bonne“. Si des éléments ont disparu par rapport à la Delta (domotique etc.), il suppose que les fonctionnalités étaient utilisées par une trop petite partie des clients et que l’investissement de Free en R&D était trop important pour être continué. “Oui c’est une box qui serait considérée dans mes choix lorsque je passerais à la fibre, mais je suis aussi curieux de voir comment la concurrence va répondre à cette offre” explique-t-il.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox