Fibre optique : l’accord entre Orange et le gouvernement vivement critiqué par la présidente de l’UFC-Que Choisir

Fibre optique : l’accord entre Orange et le gouvernement vivement critiqué par la présidente de l’UFC-Que Choisir

Pour Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’association de consommateurs, le gouvernement se trompe de cheval de bataille en négociant avec l’opérateur historique.

Alors que l’opérateur a déjà été sanctionné par l’Arcep pour son déploiement de la fibre dans les zones intermédiaires tout en obtenant un nouvel accord avec l’exécutif, la présidente d’UFC-Que Choisir considère que cette poignée de main fait office de “quasi-renoncement du gouvernement à ce que tous les consommateurs disposent de la fibre optique d’ici fin 2025.

Dans un billet publié sur le site de l’association, la présidente tire à boulet rouge sur l’accord qui prévoit qu’Orange raccorde à la fibre plus de 98.5% des logements en zone AMII à fin 2025. ”  Comment concilier cet objectif avec celui d’une couverture intégrale de la France en 2025 ? Mystère… Et que répondre aux personnes non couvertes ?” ironise-t-elle, soulignant par ailleurs le timing particulier du lancement de l’offre satellitaire d’Orange qui pourrait intéresser ceux qui ne seront pas raccordés.

Même le projet de raccordement sur demande est qualifié d’idée “aux contours flous” et a déjà été pointé du doigt comme prévu pour ne pas être disponible pour tous les consommateurs. “Plutôt que de négocier des accords faussement ambitieux avec Orange, le gouvernement ferait mieux de permettre à tous les consommateurs de bénéficier d’un véritable droit opposable au très haut débit, demandé de longue date par l’UFC-Que Choisir” affirme Marie-Amandine Stévenin. Le plus grand espoir en ce moment pour proposer une connexion très haut débit de qualité réside, pour elle, dans la proposition de loi sur la qualité et la pérennité des réseaux en fibre optique transmise à l’Assemblée nationale en mai.

Ce texte propose des avancées concrètes pour les consommateurs, comme le droit de résilier sans frais en cas d’échec de raccordement ou le droit à une indemnité en cas d’interruption du service. Il est grand temps pour le gouvernement de mettre fin aux accords et de garantir l’inscription rapide de cette proposition de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée pour enfin assurer un accès adéquat des consommateurs à la fibre” assène-t-elle.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox