Fibre optique : face à un ralentissement “inquiétant” du déploiement, l’Arcep s’inquiète

Fibre optique : face à un ralentissement “inquiétant” du déploiement, l’Arcep s’inquiète

Alors que la fermeture du réseau cuivre est étroitement lié avec le déploiement de la fibre optique, la présidente de l’Arcep Laure de la Raudière alerte sur les lenteurs observées dans certaines zones.

Il va falloir accélérer, avertir le régulateur des télécoms. Sa présidente observe en effet un ralentissement «inquiétant du rythme de déploiement de la fibre dans les zones moyennement denses (Amii) et les zones denses» et estime que les opérateurs ont reporté leurs efforts d’investissements dans les réseaux d’initiative publiques (RIP), en zone moins denses. Cependant, cette décision pourrait affecter la fermeture du réseau cuivre par lequel passe l’ADSL et la téléphonie fixe, prévu pour démarrer en 2026.

En effet, théoriquement, l’arrêt de fonctionnement du réseau vieillissant doit être compensé par la couverture du réseau fibre dans la zone. Cependant, si le déploiement prend trop de retard, impossible de priver les abonnés de connexion. «L’Arcep valide les lots de fermeture du réseau cuivre. Nous pourrions demander à Orange de ne pas fermer sur certains lots s’ils n’étaient pas suffisamment couverts pas la fibre» explique la présidente de l’Arcep. Ce qui pourrait contrarier Orange qui souhaite rapidement fermer ce réseau qui coûte de plus en plus cher à entretenir au fur et à mesure de la migration des abonnés vers la fibre et qui représente un réseau supplémentaire et donc une aberration écologique.

«Pour fermer le cuivre il faut un réseau fibre bien construit et bien exploité» assène Laure de la Raudière, qui estime que 2% des lignes fibres déployées ont un taux d’incidents plus élevés que la moyenne, malgré les engagements des acteurs de la filière pour remettre en état les réseaux, avec plusieurs reprises en main d’infrastructures. «50% des abonnés au fixe sont passés à la fibre, cela signifie qu’il en reste encore 50% à installer, rappelle Laure de la Raudière. Et ensuite, il faudra gérer les clients qui changeront d’opérateur».  Ainsi, des travaux vont devoir continuer à être mis en place pour garantir une bonne fermeture du réseau cuivre. «Les sous-traitants qui travaillent pour les opérateurs doivent aussi avoir les moyens de réaliser des travaux dans de bonnes conditions de sécurité, en garantissant la qualité de l’exploitation. Cela soulève la question du partage de la valeur entre sous-traitants et donneurs d’ordre», ajoute la présidente.

Source : Le Figaro

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox