Assises du Très Haut Débit 2017 : entre retard de déploiement et investissements en hausse
Ce mercredi 5 juillet se sont tenues pour la onzième année les Assises du Très Haut Débit à la Maison de la Chimie (Paris). La rencontre s’est articulée autour de trois grands thèmes : le modèle français et les possibles améliorations à lui apporter, la trop faible connectivité des TPE/PME et enfin les évolutions et ruptures technologiques susceptibles d’avoir des répercussions sur le plan THD.
A cinq ans des échéances du plan THD les intervenants ont dressé un bilan des points problématiques et des pistes pour les résoudre. Les investissements vont bon train : ils sont passés de 7 milliards d’euros en 2015 à 9 en 2016. En termes de déploiement, 54% des locaux était éligibles au très haut débit début 2017, mais reste encore plus de 7 millions de locaux inéligibles au 8Mbit/s. Le satellite et la 4G fixe sont présentés comme nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par le plan pour 2022 sur 15% des zones rurales difficilement raccordables à la fibre.
Le taux de mutualisation en zone publique, présence d’au moins deux opérateurs commerciaux, est encore trop faible (26% contre 70% en zone privée). Avec l’arrivé de Free qui a signé avec Axione récemment ce pourcentage devrait sensiblement augmenter (revisionnez l’interview d’Etienne Dugas, le ¨Président de la FIRIP, qui explique comment va se passer l’arrivée de Free). Un retard de déploiement sur les zones moyennement denses dites “AMII” a été mis en lumière (seulement 23% des prises prévues pour fin 2020 ont été déployées) ainsi qu’une couverture encore très partielle des communes ayant bénéficiées du déploiement du THD. Le président de l’ARCEP, Sébastien Soriano s’est exprimé à ce sujet “Le partage des tâches est souhaitable, la mutualisation est là pour relancer le défi de l’investissement. Mais aujourd’hui, elle est créatrice de frustration.”
Dans tout cela la France avec une augmentation de 32% des abonnements FTTH/B par rapport à 2015 se place sur le podium européen derrière la Russie et l’Espagne.