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Fibre optique : un investissement stratégique pour Free, Orange, Bouygues et SFR
Alors que Free a récemment annoncé ses ambitions en matière de déploiement FTTH (Fiber To The Home) avec comme objectif 9 millions de foyers français raccordés en 2018 puis 20 millions en 2022, les enjeux concernant la fibre optique sont devenus stratégique pour l’ensemble des opérateurs. Pour rappel, le plan france très haut débit initié par le gouvernement prévoit de fibrer 80 % de l’hexagone d’ici 2022. Ce nouveau réseau permettra d’offrir aux habitants un réseau internet ultra rapide, avec un débit égal ou supérieur à 100 Mbit/s contre moins de 30 Mbit/s pour l’ADSL.
« Il y a cinq ans, la fibre optique était un produit destiné au technophiles ultra connectés. Mais petit à petit, cette technologie se mue en produit de masse » constate Sylvain Chevallier, spécialiste des télécoms chez Bearing Point, dans le journal La Tribune.
L’ARCEP a d’ailleurs confirmé, au début du mois, cette tendance du basculement vers le FTTH en annonçant 1,4 millions d’abonnés à la fibre (soit +55% en une année). Le régulateur avait d’ailleurs décidé d’augmenter le prix de l’utilisation du réseau cuivre en 2015 pour tous les opérateurs. Dans ce contexte, l’investissement dans la fibre optique devient stratégique pour Free, Orange, SFR et Bouygues Télécom. S’ils ne le font pas, ces derniers prennent le risque de perdre des futurs clients. Les opérateurs prennent aussi le risque, s’ils n’investissent pas dans ce type de réseau, de perdre des clients mobiles, les Français privilégiant de plus en plus les offres dites « convergentes » : téléphonie, internet et télévision.
Orange a, de son côté, annoncé un investissement, d’ici à 2018, de « 3 milliards par an » en France, « essentiellement sur le grand dossier du FTTH » selon son PDG, Stéphane Richard, avec des prévisions de déploiements de 12 millions de foyers raccordables en 2018 et 20 millions en 2022. SFR, de son côté, avait annoncé de son côté en juillet dernier, par la voix de son ex-chef de file Eric Denoyer, vouloir atteindre « 15 millions de foyers couverts en très haut débit d’ici à 2020 ». Bouygues Télécom, quant à lui, a annoncé, par la voix de son PDG, Olivier Roussat, lors du deuxième anniversaire du Plan France Très Haut Débit, un objectif moins ambitieux que ses concurrents avec 10 millions de prises FTTH d’ici à 2020.