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Plan France Très Haut Débit : le président de l’ARCEP ne veut pas se précipiter sur les actions à venir
Sébastien Soriano, le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, s’est exprimé hier au Sénat devant la commission des affaires économiques afin d’évoquer plusieurs sujets concernant les futurs enjeux au niveau des télécoms dans l’hexagone. Sébastien Soriano a notamment évoqué l’accompagnement de l’autorité dans le cadre du Plan France Très Haut Débit (prévoyant de couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici 2022) :
« C’est un plan qui suscite parfois des questions, parfois des frustrations, car on aimerait que ça aille plus vite. Je crois qu’il faut être conscient qu’il s’agit là d’un projet à très long terme pour notre pays. Et, à titre personnel, je serais favorable à ce que le plus grand consensus républicain, si vous me permettez l’expression, soit cherché pour faire avancer ce projet au-delà des alternances politiques qui peuvent advenir. »
Puis il poursuit : « Je crois qu’il faut être vigilant à ne pas vouloir donner une orientation à 180° à ce chantier de long terme. Notre pays a une particularité : c’est qu’il ne peut pas massivement réutiliser des réseaux existants du réseau ou du câble pour faire du très haut débit. Donc si nous voulons du très haut débit, nous sommes condamnés à tirer massivement de la fibre optique. […] Cela prendra du temps : il n’y a pas de baguette magique permettant de faire apparaitre de la fibre optique du jour au lendemain. Un choix a donc été fait : celui d’une intervention complémentaire entre les opérateurs et les collectivités. À l’ARCEP, nous avons la responsabilité difficile de faire jouer la bonne articulation entre ces deux interventions, ce qui n’est pas toujours facile. »