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Signalement des contenus illicites sur internet : Free et OVH ne joueraient pas le jeu
A l’occasion du "Safer Internet Day" mardi ,le programme de sensibilisation pour un internet plus sur, certains ont fait le point notamment en terme de signalements des contenus à caractères illicites.
Ces derniers peuvent notamment être faits par les internautes sur des sites dédiés comme internet-signalement.gouv.fr, la plateforme Pharos qui recense notamment les signalement de contenus pédopornographiques, d’apologie du terrorisme, d’incitation à la haine, de phishing…
Il est également possible de réaliser ce signalement sur pointdecontact.net, la version française des signalements par les FAI soutenue par le programme INHOPE et l’Association des Fournisseurs d’Accès et de Services Internet, lui même soutenu par 45 pays dont les Etats Unis, le Bresil, la Russie.
Certains sites, comme les réseaux sociaux proposent également de signaler rapidement un contenu non conforme sur leur propre site. Ce signalement est réalisable en quelques clics.
Dans l’ensemble de ces cas, ces signalements sont analysés par des experts et transmis dans les 24h aux autorités. Interpol prend ensuite souvent le relai pour constituer une base de données mondiale notamment sur l’exploitation sexuelle des enfants.
Pour Adèle Désirs, Criminal Intelligence Officer chargée de la criminalité contre l’enfance à Interpol, "tout internaute peut aider à l’avancée des enquêtes de police."
En 2014, plus de 1000 contenus à caractères pédopornographiques ont été retirés à la suite de signalements auprès des FAI via pointdecontact.net. Si Bouygues,SFR et Orange jouent parfaitement leur rôle dans la lutte contre ces contenus, pour Carole Gay, responsables des affaires juridiques et réglementaires à l’AFA, Free et OVH ne jouent pas très bien le jeu.
Chez Free, il faut tout "envoyer par courrier, ce qui n’est pas pratique pour signaler des URL". Quant à OVH, l’hebergeur "ne rend pas très accessible" le formulaire de signalement bien que l’AFA estime qu’il "héberge beaucoup de contenus" illicites.
Source : La Tribune