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Rachat de SFR : les garanties sur l’emploi “ne valent pas grand chose” selon les syndicats
"Il ne faut pas nous prendre pour des lapins de quatre semaines" annonce Damien Bornerand, représentant CGT de SFR, au lendemain de la clôture de la réception des offres concernant le rachat de SFR. Seuls deux candidats sont encore en course. Bouygues Télécom et Numericable ont bien essayer de formuler des engagements sur le maintien des emplois après le rapprochement des deux structures, mais les syndicats ne sont pas dupes.
Les deux offres provoquent autant d’inquiétudes concernant la proposition de Numericable que celle de Bouygues chez les différents syndicats. Entre les doublons SFR-Bouygues à reclasser et la réduction des coûts pour réduire la dette de Numéricable, les syndicats estiment que dans les deux scénarios, la casse sociale redoutée par le gouvernement aura bien lieu.
"Je ne crois pas une demi-seconde au fait qu’il n’y ait pas de suppression d’emplois" affirme Damien Bornerand à Zdnet avant de reprendre : "quel que soit le projet il y aura des conséquences sociales".
Pour le représentant CGT, Bouygues joue sur les termes de son engagement sur l’emploi : "pas de départs contraints ça veut dire un plan de départ volontaires, des non-remplacements de départs en retraite. Cela veut dire quand même beaucoup de suppressions d’emplois."
Même discours avec Vanessa Jereb de l’UNSA, premier syndicat chez SFR, : "ce qui nous perturbe c’est l’engagement de ne pas avoir de départs contraints. Est ce qu’on est bien d’accord qu’on maintient les effectifs ?"
Les deux candidats au rachat vont devoir montrer patte blanche, s’ils ne veulent pas en plus du rachat de SFR qui les endette, être confrontés à un mouvement social.