14/12
Les opérateurs Télécoms (FFT) saluent le travail de la Mission Lescure
A la suite de la publication des conclusions de la Mission Lescure remises ce matin au Président de la République, la Fédération Française des Télécom (qui intègre la plupart des opérateurs mais pas Free) rend hommage au travail accompli par la Mission qui, à travers ses conclusions, a permis de poser de façon complète et avisée un diagnostic raisonné et équilibré de la situation de la culture et de son financement dans le contexte d’une numérisation croissante des usages. Elle note également avec satisfaction un changement de ton général du rapport.
La FFTélécoms se réjouit de constater que l’essor des technologies numériques est présenté comme une « opportunité inédite » pour l’accès de tous les publics aux œuvres culturelles, plutôt que comme une menace pour leur diffusion et leur diversité. Elle salue également la prise de conscience que « la bataille qui se joue n’oppose pas les industries culturelles aux industries numériques,….elle met aux prises les acteurs culturels au sens large et une poignée d’acteurs globaux…. » . La FFTélécoms enregistre avec satisfaction la prise en compte de certaines pistes qu’elle avait proposées lors de son audition.
Elle relève en particulier que le rôle des opérateurs dans le financement de l’exception culturelle est clairement souligné par le rapport, de même que la nécessité de ne pas alourdir leur contribution globale au financement de la culture.
De même, plusieurs des propositions du rapport, telles que celles relatives à la chronologie des médias, à la lutte contre le gel des droits et la suppression de la sanction sous forme de coupure Internet, vont dans le sens d’une amélioration concrète des conditions de consommation légale de biens numériques et d’un fonctionnement plus fluide et plus transparent de l’économie de la culture.
La Fédération salue également la volonté affichée de créer des conditions de concurrence équilibrées entre les groupes mondiaux et les acteurs français et de favoriser le développement de ces derniers. De ce point de vue, certaines des solutions proposées, telles que le principe d’ « accès aux consommateurs » pourraient cependant se révéler contraires à l’objectif poursuivi si elles devaient toucher essentiellement ou uniquement les acteurs nationaux.
La Fédération reste globalement très attentive à l’idée que le financement de la culture, dont la nécessité n’est nullement contestée, ne se traduise par des prélèvements nouveaux sur un secteur qui est déjà très fortement contributeur. En particulier, la Fédération constate avec satisfaction dans les termes mêmes du rapport, que les diverses pistes de financement ne peuvent être envisagées qu’à enveloppe constante.