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Xavier Niel : “La France fait d’énormes gaffes, mais je l’aime et je veux l’aider”
Le patron de Free a expliqué pourquoi Free a avait pu faire baisser les tarifs en France alors que ses concurrents ne le font pas. Pour lui, c’est par ce qu’ils font tous partie des mêmes cercles. «Vous êtes allés à la même école, vos parents se connaissaient. Tout au long de votre parcours vous avez été ensemble. Si vous vous entendez bien ensemble, vous n’allez pas casser le prix des téléphones mobiles. Pourquoi réduire vos marges ? Vous n’allez pas vous disputer ". Et d’ajouter « La majorité des chefs d’entreprise français sont les héritiers, qui fréquentent les mêmes cercles. Et ils ne sont généralement pas là pour créer de grandes choses. Regardez le marché boursier français : dans le CAC 40 vous avez une seule entreprise (Gemalto, qui fabrique des cartes à puces) qui a moins de 30 ans. Dans très peu de pays vous trouvez cela "
Xavier Niel dit ne pas faire partie de ce petit monde. «Je n’appartiens à aucun cercle » dit-il, « Mes amis sont des gens «normaux», entre guillemets – Des gens avec lesquels je peux faire des choses hors la loi comme entrer dans les catacombes" (c’est un des loisirs de Xavier Niel)
Plus généralement, il estime "la France fait d’énormes gaffes, comme la fixation d’un impôt de 75 pour cent qui n’affecte personne mais dont tout le monde parle." Pourtant il ne sera pas touché pas cet impôt. « Parce que je n’ai pas un gros salaire." précise-il
Pour autant, il ne partage pas le désespoir ambiant «Les Français se plaignent toujours » dit-il en montrant les bons cotés de la France « Vous disposez d’un pays agréable, avec une énorme protection sociale, un système fiscal qui n’est pas du tout horrible. C’est un endroit fantastique à vivre. Ce n’est pas la mieux gérée pays du monde, mais je l’aime ".
Xavier Niel a précisé au journaliste qu’il souhaitait aider son pays. Il n’a pas précisé ses actions à venir, mais a expliqué que c’était aussi le sens de la création de l’Ecole 42, qui va permettre de faire émerger des talents, qui, pour une part, créeront leur entreprise. C’est aussi le sens de ses investissements, notamment dans la presse. «J’aime avoir une presse libre. J’ai financé des journaux de la droite et de la gauche ». Et il se plait à prononcer la phrase "Nous avons sauvé le monde ! » en parlant bien sûr du journal qu’il a racheté avec Bergé et Pigasse.
Et pour le clin d’œil, l’addition de Xavier Niel et du journaliste au restaurant Senderens
Senderens
9 Place de la Madeleine, Paris
Fricassée de champignons sauvages x2 € 86,00
Sea bass € 48,00
ravioli de homard € 53,00
Verre de Domaine de la Dourbie 2006 € 10,00
Une bouteille d’eau Evian € 7,00
Diet Coke € 8,00
Espresso € 6,00
Total (service inclus) € 218,00
Source : Financial Times
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox
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