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Fleur Pellerin juge positif l’effet Free Mobile et estime que ce dernier a parfois « bon dos »
Dans une interview publiée dimanche par Les Echos, Fleur Pellerin a jugé que Free Mobile « a été positif pour le pouvoir d’achat des Français. » Selon elle, le nouvel opérateur mobile a obligé les opérateurs historiques à repenser leur modèle. « Par exemple les offres sans terminal et sans engagement (SIM-only) se sont développées. Le nombre d’abonnements est ainsi en hausse. Free a donné une nouvelle impulsion au marché. D’un autre côté, cette évolution a été brutale pour les opérateurs en place et le précédent gouvernement aurait dû davantage anticiper. » a expliqué la Ministre à l’économie numérique.
Les pertes d’emplois chez les autres opérateurs ne peuvent être imputées uniquement à Free
Contrairement à Arnaud Montebourg, qui reprend les arguments de Martin Bouygues, elle estime que « les conséquences sur l’emploi ne sont donc pas uniquement imputables à l’arrivée de Free. Le nouvel opérateur mobile a eu parfois bon dos. Le tassement du marché mobile est un phénomène mondial.»
Le gouvernement semble d’ailleurs changer son fusil d’épaule puisque la Ministre précise « Plutôt que de chercher un bouc émissaire, notre ambition est maintenant de faire en sorte que ce marché puisse recréer des emplois et investir dans une configuration à quatre opérateurs. Nous relançons l’investissement dans le très haut débit fixe, nous accélérons l’arrivée de la 4G. Ce sont des chantiers qui permettront de redynamiser les emplois, autant chez les opérateurs que chez les prestataires dans le BTP, les équipementiers, la relation clients, etc »
Free Mobile en retard sur ses annonces de déploiement
Fleur Pellerin note cependant que « Free a pris du retard dans ses déploiements par rapport à ce que le groupe avait annoncé. ». Elle note que Free Mobile Alors « avait affiché un objectif d’installation de 2.500 antennes fin 2012, et qu’il n’en avait déployé que 1.779, selon les calculs effectués par l’Agence nationale des fréquences. Free a déployé d’abord dans des zones peu denses puis dans des villes où il est plus difficile d’implanter des antennes, notamment en raison des contraintes administratives. Nous sommes très attentifs à la bonne marche de ces déploiements car le bon fonctionnement du marché suppose que chacun investisse. »
Source : Les Echos