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Free provoque un scandale suite au blocage des publicités sur le web
Ainsi que nous vous l’annoncions hier, Free a mis en place un nouveau système dans le dernier firmware, qui bloque par défaut les publicités de tous les sites web. Cela concerne la totalité des appareils qui sont connectés à la Freebox Révolution.
Si certains d’entre vous approuvent cette décision, qui peu paraitre sympathique au premier abord, elle provoque un tollé chez tous les éditeurs de site web. En effet leur économie fonctionne en grande partie sur la publicité et cela impacte même la totalité des revenus des pur player. Cette décision a d’autant plus d’impact que l’option est activée par défaut, et c’est donc à l’abonné de la désactiver.
Une décision radicale qui fait craindre le pire pour certains sites
Tous les sites internet se sont emparés de l’affaire, qui est également reprise par la presse, la télévision, la radio et même les sites spécialisés étrangers. Et pour cause, avec cette décision, Free va priver les sites Internet français d’une grosse partie de leurs revenus. L’opérateur dispose d’une part de marché de 25% dont une grosse partie possède la Freebox Révolution. La situation va toucher encore davantage les sites communautaires autour de Free, puisque la grande majorité des lecteurs sont des Freenautes. Pour Univers Freebox, dont 75% des lecteurs sont des abonnés Free, c’est autant de revenus qui devraient disparaitre, autant dire la fin du site dans son état actuel.
Mais au delà des sites qui sont les premiers concernés, les politiques s’en mêlent également. Ainsi Fleur Pellerin a posté sur Twitter « Peu fan de la pub intrusive, mais favorable à une solution du type no opt out par défaut. A discuter avec les éditeurs et Free ».
Numérama annonce également que la Ministre de l’économie Numérique devrait recevoir lundi ou dans les tous prochains jours des représentants de Free ainsi que des professionnels de la publicité en ligne (régies, éditeurs de sites internet), afin de discuter de la situation
Un bras de fer avec Google qui risque de faire des dégâts
Si ce sont principalement les publicités Google qui sont touchées par ce filtrage, ce dernier va plus loin, et impacte d’autres régies publicitaires et donc des sites qui n’utilisent même pas Adsense. Selon ZDNet qui a interrogé un expert des infrastructures Internet interrogé « techniquement, le blocage se situe au niveau des DNS des sites liés à des serveurs publicitaires. La liste des noms de domaines avec publicité est donc ainsi simplement bloquée. »
Interrogé par ZDNet Free estimerait que le danger économique que est exagéré. L’opérateur a indiqué qu’il serait "le premier concerné et probablement le plus touché. D’autant plus que la fonction est désactivable par qui veut, et qu’il s’agit d’une bêta… » Espérons en tous cas que la levée de bouclier engendrée par cette décision fera évoluer la décision de Free.