15/12
Interview Maxime Lombardini : 4G et hausse de tarif, emploi, discussions avec SFR…
Maxime Lombardini était l’invité d’Hedwige Chevrillon mardi sur BFM Business. Le directeur général de Free a abordé les différents sujets qui font actuellement l’actualité de Free. Extraits :
Hedwige Chevrillon : La concurrence c’est presque le modèle dit low cost que vous défendez.
Maxime Lombardini : On n’a jamais nous parlé de low cost, on considère qu’on fait le même service que nos concurrents, mais bien moins cher. On l’a fait il y a dix ans dans l’ADSL, dans l’internet fixe, ça valait 60 euros, on l’a vendu 30 euros. Dix ans après je crois qu’on peut dire que la France a bien avancé grâce à ça. On recommence sur le mobile, en forfait illimité ça valait 80 euros avant qu’on arrive, on arrive c’est 20 euros. Et les autres plus ou moins s’alignent.
Hedwige Chevrillon : Mais est-ce que vous n’êtes pas en train de déstabiliser le secteur justement avec des prix qui défient toute concurrence, en tous les cas c’est très salué par les Français, et à un moment où votre secteur a besoin d’investir dans les réseaux ? Vous voyez c’est ça les interrogations qui sont sur la table, même si je les résume un peu brutalement.
Maxime Lombardini : C’est la question qu’on a voulu poser à deux économistes qui sont David TESMAR et Augustin LANDIER, qui sont des personnes assez reconnues, et on leur a demandé un petit peu qu’est-ce que vous en pensez ? Et sur le secteur strictement des télécoms on ne pense pas qu’il se passe grand-chose. Nous on crée de l’emploi, nos concurrents peut-être en détruisent un tout petit peu, on pense que le résultat sera neutre ou légèrement positif. Dans les télécoms l’investissement a accéléré grâce à nous. La 4G, dont on parle aujourd’hui, va aller beaucoup plus vite parce que nous sommes là…
Hedwige Chevrillon : On dit même que vous négociez avec SFR. Tout le monde discute avec tout le monde. Je recevais il y a quelques jours Stéphane RICHARD, le patron d’ORANGE, il disait « tout le monde discute avec tout le monde », le nouveau patron d’SFR a dit, Stéphane ROUSSEL pour le coup a dit « tient il y a discussion ». Vous discutez avec SFR ou pas Maxime Lombardini ?
Maxime Lombardini : Non, sérieusement, on avance …
Hedwige Chevrillon : Sérieusement non.
Maxime Lombardini : Je pense ça pose énormément de problèmes, comme vous dites tout le monde discute avec tout le monde, donc …c’est un petit secteur, on se voit régulièrement dans différentes enceintes…
Hedwige Chevrillon : Mais est-ce que vous vous êtes assis autour d’une table avec Stéphane ROUSSEL en lui disant « regardons » ?
Maxime Lombardini : Non.
Hedwige Chevrillon : C’est un moyen d’augmenter les prix la 4G ?
Maxime Lombardini : Je ne sais pas s’il faut dire d’augmenter les prix, d’avoir un produit un peu plus haut de gamme peut-être oui.
Hedwige Chevrillon : Restituer les marges, y compris pour vous, y compris pour FREE ?
Maxime Lombardini : On sera avec les mêmes ambitions et au même régime que nos camarades oui. Mais il ne faut pas oublier qu’on parle beaucoup de 4G, mais ayez en tête que la 2G, donc le téléphone d’avant la 3G pèse encore presqu’un bon tiers du marché en France, en terme de volume, de trafic sur la voie. Donc c’est bien de parler de la 4G mais il y a encore un marché qu’il faut faire migrer vers les Smartphones, vers un téléphone multimédia plus évolué.