15/12
Orange reconnait que les pertes d’emplois dans les télécoms ne sont pas liées uniquement à l’arrivée de Free Mobile
Giovanni Magi, Correspondant permanent d’Euronews à Paris, interviewé Stéphane Richard, à propos des difficultés du secteur des télécoms en France. Même si Orange a annoncé qu’il allait embaucher 4000 personnes en CDI, cela ne compensera qu’en partie les départs à la retraite. Mais alors que jusque là, les pertes d’emplois étaient systématiquement mises sur le dos de l’arrivée de Free Mobile (même si dans le cas de SFR, cela était faux puisque l’opérateur avait prévu son plan de départs volontaires 1 an avant l’arrivée de Free), Stéphane Richard concède que cela est également lié à la crise.
« C’est vrai qu’en France on est dans un marché qui est caractérisé par une forte baisse du chiffre d’affaire des opérateurs, parce que c’est lié à une baisse du revenu par abonné de l’ordre de 10 pour cent cette année, qui est considérable, qui vient s’ajouter à un environnement économique qui reste déprimé puisque, vous savez, il n’y a pas de croissance, il n’y a pas non plus de croissance du pouvoir d’achat et donc tous ces effets s’accumulent. Dans les 3 ans qui viennent on a annoncé 4000 recrutements, ce qui en soi est quand même une bonne nouvelle pour l’emploi en France. C’est clair que ces 4000 emplois ne vont pas remplacer tous les départs, on ne peut pas dire encore combien de départs il y aura mais il est clair que globalement la situation de l’emploi en France, même si personne ne perd son travail – et c’est très important de le dire – on aura à la fin de cette période moins d’effectifs en France, c’est clairement la conséquence de l’adaptation nécessaire de l’entreprise à une nouvelle donne, caractérisée par le 4ème opérateur et aussi par un environnement économique qui est quand même déprimé » a expliqué le patron d’Orange
Orange commence à regagner des clients
Stéphane Richard a réaffirmé qu’Orange regagnait des clients depuis fin juin. « Depuis le mois de juin on est à nouveau en gain de parc. C’est à dire qu’on ne perd plus de clients, du moins on en gagne plus qu’on en perd, parce qu’il y a toujours des mouvements dans les 2 sens. » Pour le PDG de l’opérateur « Le vrai effet de l’arrivé du 4ème opérateur ce n’est pas la perte de clients, c’est la baisse des prix. Car le 4ème opérateur, comme partout c’est arrivé en Europe, a établi un nouveau standard de prix sur le marché qui est autour de 20 euros pour un tout illimité mensuel uniquement pour la carte Sim, donc hors du financement du terminal et, je dirai un mouvement naturel du marché qui tend vers ce nouveau standard de prix. Et ça – par rapport à la situation antérieure – représente une baisse des revenus qui est considérable et qui est de loin l’essentiel de l’impact lié au 4ème opérateur. »