12/12
Stéphane Richard réticent à mutualiser le réseau d’Orange et celui de Free Mobile
Si dans la téléphonie mobile il n’est pas d’usage en France de mutualiser les réseaux, c’est pourtant le cas dans plusieurs autres pays. Orange en a par exemple fait l’expérimentation en Grande-Bretagne avec Deutsche Telekom, avec à la clé une économie d’un milliard de livres. C’est dans cette optique de réduction des coûts que Stéphane Richard a fait, la semaine dernière, un appel du pied à SFR et Bouygues Télécom en vue d’une mutualisation des réseaux 4G. « Nous partageons déjà notre réseau avec d’autres opérateurs en Pologne et en Grande-Bretagne et, bientôt, en Roumanie et en Espagne. Nous sommes prêts à le faire en France avec SFR et/ou Bouygues dans la 4G, mais tous deux semblent réticents pour le moment » avait commenté le PDG d’Orange.
Si SFR et Bouygues ne semblent pas ouverts pour le moment à mutualiser leurs réseau avec Orange, ce n’est pas le cas de Free. Mardi, dans une interview à Challenges, Xavier Niel a tendu une perche à Orange. « Certains parlent d’un rapprochement entre Bouygues et SFR d’une part, et Free et Orange de l’autre. Historiquement, nous avons toujours été proches de France Télécom. Nous sommes l’un de ses tout premiers clients. Je ne parle pas forcément d’un rapprochement capitalistique, mais d’autres choses intelligentes comme le rapprochement de nos réseaux pour améliorer la couverture du territoire » a expliqué Xavier Niel.
La réponse de Stéphane Richard ne s’est pas faite attendre puisqu’il a indiqué au Figaro : «Orange, SFR et Bouygues, qui ont chacun déployé un réseau, auraient une légitimité à les mutualiser. Ce n’est pas le cas de Free, qui doit encore développer le sien». Le patron d’Orange semble donc réticent à la proposion de Xavier Niel. Pour autant, les discussions ne devraient pas s’arrêter là. Les économies à réaliser sont tellement importantes (plus d’un milliard d’euros sur plusieurs années), que les opérateurs actuels ont tout intérêt à s’allier pour compenser la perte de chiffre d’affaires liée à l’arrivée de Free Mobile. Et face à un éventuel rapprochement entre Bouygues Télécom et SFR, une alliance entre Orange et Free ferait sens.