Les opérateurs mobiles brident les débits

On le sait depuis longtemps, l’Internet mobile illimité n’a jamais existé en France. Outre les quotas fixés par les opérateurs, de nombreux usages sont interdits, comme la VoIP, la fonction modem ou les newsgroups. Les Echos rapportent aujourd’hui que les opérateurs vont maintenant plus loin en bridant les débits, et ce, avant même que l’utilisateur ait utilisé son quota. Le journal économique rapporte que c’est en premier lieu les nouveaux forfaits low cost qui en font les frais. Chez SFR « la formule à 29 euros (Série Red 8h+500 Mo) plafonne à 3,6 mégabits par seconde, et celle à 34 euros (Série Red 2 Go) permet d’aller« jusqu’à 7,2 Mbps ». Cette pratique est également utilisée depuis longtemps par les MVNO, tels que Virgin Mobile.
 
Dans ces conditions, les super Smartphone qui permettent des débits de 21 Mbits/s, tel le Galaxy S2 de Samsung ou le futur Huawei, qui atteindra 42 Mbps, ne pourront pas vraiment s’épanouir sur les réseaux mobile français. L’Arcep, qui a publié vendredi son étude sur la qualité du service mobile, rapporte que le débit médian de l’Internet mobile est de 4,8 Mbps chez Orange, 2,8 Mbps chez SFR, et 1,2 Mbps chez Bouygues Telecom.
 
Michel Jumeau, directeur marketing mobile chez Orange France explique aux Echos : « Nous ne cherchons pas à limiter les usages mais à adapter les forfaits. Notre segmentation correspond aux usages de nos clients ». Dans ces conditions, il sera intéressant de savoir si Free s’alignera sur ses concurrents, en proposant des débits inférieurs pour les forfaits à bas coût et des débits supérieurs pour des forfaits haut de gamme. S’il veut se différencier, il aura cependant intérêt à proposer de meilleurs débits que ses concurrents.
 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox