Le saviez-vous : Free a caché un “ordinateur virtuel” dans ses box les plus puissantes
Les Freebox Ultra et Delta peuvent faire tourner plusieurs systèmes à la fois, sans rien ajouter. Les boîtiers de l’opérateur peuvent devenir un véritable serveur multifonction, toujours allumé et accessible à distance. Une fonction taillée pour les curieux du numérique et les bidouilleurs… mais aussi pour ceux qui veulent simplement reprendre le contrôle sur leurs données.
Les Freebox Delta et Ultra ne se limitent pas à fournir Internet avec la fibre 8 Gbit/s et le WiFi 6E pour la première ou le WiFi 7 pour la seconde. Ces deux serveurs haut de gamme de Free lancés à 6 ans d’intervalle, cachent une fonctionnalité souvent méconnue, mais puissante : la possibilité d’installer des machines virtuelles (VMs). De quoi transformer votre box en véritable mini-serveur domestique pour auto-héberger vos services ou tester d’autres systèmes.
Mais c’est quoi une machine virtuelle ?
Une machine virtuelle, ou Virtual Machine (VM), est un ordinateur logiciel créé à l’intérieur d’un autre. Elle permet d’exécuter un système d’exploitation indépendant (souvent Linux) sans perturber celui de la Freebox. Ce procédé est couramment utilisé pour tester des logiciels, héberger des applications ou renforcer la sécurité d’un environnement.
Sur la Freebox Ultra, 2 Go de RAM sont alloués à cette fonction (non extensibles). Sur la Freebox Delta, les utilisateurs les plus avancés peuvent aller plus loin : la mémoire est évolutive et certains n’hésitent pas à installer jusqu’à 16 Go de RAM, de quoi faire tourner plusieurs VMs en parallèle sans broncher. « J’ai deux VMs qui tournent 24 h/24 depuis quatre ans sur ma Delta, sans aucun souci ! », nous a expliqué un abonné, qui a même ajouté un petit ventilateur sous la trappe du Server pour éviter toute surchauffe.
Des usages concrets et variés
Lancer une machine virtuelle sur sa Freebox ouvre un large champ de possibilités comme par exemple :
- L’auto-hébergement pour créer son propre cloud personnel avec Nextcloud ou YunoHost, idéal pour stocker fichiers et photos sans passer par Google ou Dropbox.
- La domotique, les abonnés peuvent piloter leur maison avec Home Assistant, logiciel open-source moderne, intuitif et soutenu par une vaste communauté (aujourd’hui plus populaire que Jeedom).
- la mise en place d’un serveur multimédia avec la possibilité d’indexer et diffuser vos contenus avec Plex ou Emby.
- Les jeux comme par exemple héberger un serveur Minecraft Java Edition pour jouer entre amis.
- L’apprentissage pour ceux qui veulent se lancer et se former à Linux, héberger un petit site web, ou développer un bot vocal maison avec un micro et un haut-parleur USB.
Grâce aux ports USB du Freebox Server, il est aussi possible de connecter des capteurs pour créer une mini-station météo, ou encore d’expérimenter des projets DIY de type smart home. Les ressources disponibles restent modestes : une VM peut utiliser 1 à 2 cœurs CPU virtuels, et un total de 3 cœurs maximum peut être alloué à l’ensemble des VMs. Mais pour la majorité des usages personnels, cela suffit largement.