Fibre optique : les règles et le cadre imposé aux opérateurs a porté ses fruits, affirme l’Arcep
Selon l’Arcep, la régulation mise en place il y a plus de dix ans a permis d’étendre rapidement le réseau fibre tout en garantissant des prix parmi les plus bas d’Europe.
Des règles qui ont permis un bon déploiement de la fibre. Selon une étude publiée par l’Arcep, la régulation dite symétrique a permis d’étendre la fibre rapidement sur tout le territoire, tout en maintenant des prix bas grâce à une forte concurrence entre opérateurs.
Quand l’Arcep a remis de l’ordre dans le déploiement
Il y a une quinzaine d’années, chaque opérateur commençait à déployer la fibre un peu comme il voulait, risquant de créer des doublons et de laisser certaines zones à la traîne. L’Arcep, le régulateur des télécoms, a alors imposé un cadre commun. Concrètement, les opérateurs qui installent la fibre doivent laisser les autres y accéder dans des conditions équitables. Résultat : au lieu de quatre réseaux différents dans la même rue, un seul suffit pour tout le monde.
La régulation dite symétrique repose sur un principe simple : tous les opérateurs doivent pouvoir accéder, à des conditions équitables et raisonnables, aux réseaux de fibre déployés par leurs concurrents. Concrètement, cela signifie qu’un opérateur qui installe une infrastructure entre le point de mutualisation (l’endroit où plusieurs opérateurs peuvent se raccorder) et les logements est obligé d’en proposer la revente à d’autres acteurs. Cette règle empêche la duplication coûteuse de réseaux parallèles et garantit à chaque fournisseur d’accès la possibilité de proposer ses offres sur tout le territoire, y compris dans les zones moins rentables.
Ce cadre s’inscrit dans une approche plus large, où l’État et les opérateurs ont cherché à équilibrer concurrence, investissement et couverture du territoire. Résultat : un réseau mieux déployé, une vraie diversité d’offres et des tarifs accessibles, même dans les zones rurales.
Une couverture record et des investissements massifs
D’après l’étude réalisée par le cabinet Plum, cette approche a porté ses fruits. La France affiche aujourd’hui plus de 90 % de foyers couverts en fibre, contre une moyenne européenne de 69 %. Les investissements, majoritairement privés, ont été colossaux : environ 35 milliards d’euros, dont une grande partie déployée aussi bien dans les villes que dans les campagnes.
Les Français profitent aussi de l’une des meilleures connexions d’Europe. Le pays se classe parmi les premiers pour le nombre d’abonnements à plus de 1 Gb/s, et les prix restent parmi les plus bas du continent. Une situation favorisée par la concurrence : 98 % des logements raccordés peuvent choisir entre au moins trois opérateurs différents, affirme cette étude. Certaines cartes comparatives parlent d’elle-même :

